La curiosité lors d'une rencontre avec un autre chien

Si vous avez un chien sociable et que les circonstances s'y prêtent, il y a tout lieu de laisser les deux animaux partager un moment de liberté surveillée. Ayant pu l'un et l'autre, durant quelques minutes, s'adonner à un échange qui les satisfait pleinement, ils seront plus coopérants lorsqu'il sera temps de partir.

À l'inverse, plus on les retient et les empêche d'aller voir leur camarade, plus ils vont tirer pour le rejoindre. Ainsi, même lorsque vous tenez votre chien en laisse, il est toujours bon de le laisser renifler les chiens qu'il croise. Après une minute, la promenade peut reprendre. 

Communiquer à l'aide des odeurs est indispensable, mais pas ce n'est pas suffisant pour le chien. Vous n'aimeriez sans doute pas vous-même sentir tous les jours un parfum enchanteur, avoir l'occasion une fois d'y goûter, et que cela vous soit refusé par la suite. Aussi est-il souhaitable, lorsque les circonstances se présentent, de saisir cette chance pour offrir quelques moments d'amusement à votre chien avec un de ses congénères.

Lorsqu'il croise un congénère, il est parfois bien difficile de se faire entendre et obéir par son chien. En effet, même si cela est momentané, il est alors intégralement concentré sur son vis-à-vis.

En effet, la présence d'un compère est précieuse et bénéfique pour un chien, car il partage les mêmes codes sociaux de fonctionnement et de comportement. En somme, son semblable lui ressemble plus que vous.

Ainsi, quand deux chiens qui se connaissent se croisent, le contact s'établit joyeusement. Ils se flairent rapidement et sans réticence, le poil bien à plat, l'arrière-train frémissant (surtout chez les chiens à queue écourtée), la queue dressée en panache et frétillante, l'oeil vif et hochant la tête, les oreilles bougeant d'avant en arrière. Puis, presque aussitôt, c'est l'invitation au jeu : le chien fléchit les antérieurs, sautille sur place, aboie ou encore esquisse un départ. Il ne joue pas de la même manière lorsqu'il est avec un camarade que lorsqu'il est avec un humain.

Ainsi, le langage du chien, qu'il s'agisse des sons, des postures, des mimiques, des regards ou du marquage, n'est pas aussi significatif pour vous qu'il l'est pour son congénère. Même ses avertissements et ses soumissions sont mieux identifiés par un autre chien. 

Néanmoins, il n'y a pas lieu pour autant de conclure qu'il préfère la compagnie d'un congénère à la vôtre : il vous est attaché en premier lieu. Il n'y a que vous qui connaissez son caractère, ses qualités et ses manies, et c'est finalement avec vous qu'il repartira.