10 races de chiens françaises oubliées, voire en disparition

10 races de chiens françaises oubliées, voire en disparition

Pays de chasse, mais aussi de troupeaux dans les montagnes, la France compte beaucoup de races de chiens particulières qui ont accompagné les Français au cours des siècles. Si certaines sont encore très demandées comme chien de compagnie – à l’image par exemple du Bouledogue Français -, d’autres sont presque tombées dans l’oubli.


Voici quelques-unes de ces races canines françaises aujourd’hui méconnues, voire disparues ou en voie de disparition.

Le Basset fauve de Bretagne

Le Basset fauve de Bretagne

Le Basset fauve de Bretagne est une race très ancienne. Son histoire est tumultueuse, puisqu’elle a failli disparaitre après la Seconde Guerre mondiale, et ne doit sa survie qu’à l’éleveur passionné Marcel Paumbrun, qui a sauvé la race en la croisant avec des Teckels à poils durs et des Bassets Vendéens.

 

Il y a aujourd’hui 12.000 sujets inscrits au LOF (Livre des Origines Français). Si le Basset Fauve de Bretagne n’est plus très courant de nos jours, c’est pourtant un excellent partenaire, au caractère agréable et facile à éduquer.

Le Braque d’Auvergne

Le Braque d’Auvergne

Le Braque d’Auvergne, appelé également Bleu d’Auvergne, est un chien de chasse français, reconnaissable à sa robe blanche et d’un noir qui est presque bleu. Endurant et capable de faire face à tous les terrains, le Braque d’Auvergne est toujours célèbre et apprécié chez les chasseurs, mais son énergie n’en fait pas un chien domestique adapté à tous les propriétaires potentiels.

 

En 2018, cette race de chien a compté seulement 28 portées enregistrées au LOF.

Le Braque Dupuy

Le Braque Dupuy

Chien d’arrêt, le Braque Dupuy est né au 18ème siècle dans le Poitou. Grand, avec un poids d’environ 30 kg, il était très apprécié à la chasse. Chien élégant, son allure était réputée pour être souple et élancée. S’il n’existe plus de nos jours de purs chiens Braque Dupuy, la race étant considérée comme éteinte, il en subsiste néanmoins quelques descendants.

Le Bruno du Jura

Le Bruno du Jura

Le Bruno du Jura est un infatigable compagnon. De bonne composition et très volontaire, c’est un chien facile à éduquer. En outre, contrairement à d’autres races de chiens anciennes destinées à la chasse, il saura s’adapter à la vie en ville et devenir un très bon compagnon.

 

Malgré ces indéniables qualités, on ne compte pas plus chaque année d’une vingtaine de portées inscrites au LOF.

Le Chien Corse (Cursinu)

Le Chien Corse (Cursinu)

Le Chien Corse, ou U Cursinu, est un chien de chasse et de compagnie apparu sur l’île de Beauté au 16ème siècle. D’un tempérament calme, c’est un chien intelligent et méfiant, à traiter avec respect et fermeté.

 

Il est toujours utilisé de nos jours pour la chasse au sanglier, mais la race est en voie de disparition. Des passionnés tentent toutefois de la préserver et de la faire perdurer, si bien qu’on compte encore une vingtaine de portées par an.

Le Chien de Virelade (ou Gascon Saintongeois)

Le Chien de Virelade (ou Gascon Saintongeois)

Le Chien de Virelade – ou  Gascon Saintongeois - a été créé au milieu du 19ème siècle par des passionnés de chiens gascons. Chien de chasse à l’allure élégante, il ressemble à un ancêtre du Braque d’Auvergne. Utilisé pour la chasse au gros et au petit gibier, c’est un chien bien proportionné et endurant.

 

Un peu moins d’une centaine de portées de Gascon Saintongeois sont enregistrées chaque année au LOF.

Le Dogue de Bordeaux

Un Dogue de Bordeaux au bord de l'eau

Apparu en France au 5ème siècle , le Dogue de Bordeaux fait partie des plus vieilles races françaises. Peu répandu même dans son propre pays, avec à peine une cinquantaine de portées enregistrées au LOF chaque année, il est pourtant un compagnon dévoué. Son caractère froid en fait un compagnon facile à éduquer et peu difficile d’entretien.

 

Néanmoins, s’il a beaucoup de qualités, le Dogue de Bordeaux a également le défaut de ne vivre en moyenne que 6 à 8 ans. Cela en fait l'un des chiens ayant la plus courte espérance de vie.

L’Épagneul de Pont-Audemer

L’Épagneul de Pont-Audemer

Originaire de Normandie, l’Épagneul de Pont-Audemer est un chien de chasse utilisé en particulier dans les zones marécageuses. La réglementation de la chasse dans ces dernières a entrainé une rapide diminution du nombre d’individus. Même si ses effectifs se sont considérablement réduits, l’Épagneul de Pont-Audemer n’en reste pas moins un chien travailleur et attentif, au physique élégant par-dessus le marché.

 

Cette race de chien est très proche de la disparition, puisque seule une portée a été enregistrée au LOF en 2018. La Société Centrale Canine (SCC) estime le nombre d’Épagneuls de Saint-Audemer en vie à environ 300.

Le Grand Griffon Vendéen

Le Grand Griffon Vendéen

Originellement élevé pour la chasse au loup, le Grand Griffon Vendéen est aujourd’hui en voie de disparition – il avait d’ailleurs déjà failli disparaître après la Seconde Guerre Mondiale. On l’utilise néanmoins encore un peu pour la chasse au sanglier. C’est aussi un compagnon doux, bien qu’il faille lui donner une éducation stricte. Habitué aux adversaires de taille, le Grand Griffon Vendéen a un fort caractère, et ne saurait donc être mis entre toutes les mains.

 

On compte chaque année moins de 20 portées de Grands Griffons Vendéens inscrites au LOF.

Le Français blanc et orange

Le Français blanc et orange

Le Français blanc et orange a le mérite d’avoir un nom très explicite quant à son apparence physique, en plus d’un tempérament sobre et facile à vivre. Chien de chasse il était, chien de chasse il reste : c’est ce qui explique qu’il aura du mal à s’adapter à la vie en ville, car son énergie risque de devenir ingérable. Obéissant et intelligent, il donnera le meilleur de lui-même s’il est suffisamment stimulé physiquement.

 

Suite à des croisements pour faire perdurer la race, il n’existe plus de purs chiens de la race Français blanc et orange.

Par Albane L. - Dernière modification : 10/12/2020.