Adopter un chien est une envie que beaucoup de gens ont un jour ou l'autre. On peut alors être tenté de franchir le pas rapidement, pour avoir son nouveau compagnon à ses côtés le plus vite possible.
Il ne faut toutefois pas oublier qu'un chien est avant tout un être vivant, et non une marchandise qu'on achète sur un coup de tête. Ainsi, quand on adopte, on s'engage pour de longues années : il faut donc avoir réfléchi longuement en amont à tout ce que cela va impliquer concrètement pendant toute cette durée. À défaut, on risque de se retrouver dans des situations compliquées et pénibles pour tout le monde - voire dramatiques.
Voici donc les 10 questions qu'il faut impérativement se poser avant de prendre la décision d'adopter un chien, afin de maximiser les chances de pouvoir s'en occuper correctement par la suite.
La décision d'adopter un chien doit être la conséquence d'une envie profonde et lointaine d'en avoir un.
Ce ne peut donc aucunement être un caprice, une lubie passagère, ou pire encore un effet de mode pour faire « comme à la télé » ou comme son entourage. On n'adopte pas non plus simplement parce qu'on a eu un coup de coeur sur un chiot craquant, ou parce qu'on s'est laissé convaincre que c'était une bonne chose.
De fait, l'engagement qu'implique cette décision est si important qu'il ne peut s'agir que de quelque chose qui vient de loin, qui nous travaille depuis longtemps, et que l'on parvient finalement à concrétiser au terme d'un long cheminement. Adopter à la légère, c'est prendre le risque que l'envie cède rapidement la place à la lassitude, la déception voire la frustration devant toutes les responsabilités et les contraintes que cela représente, avec à la clé un risque de cohabitation difficile - voire d'abandon.
Par conséquent, avoir un chien pour compagnon doit être une envie qu'on ressent fortement et depuis longtemps. Si l'on n'est pas sûr de soi, mieux vaut s'abstenir plutôt que d'adopter sur un coup de tête - tant dans son propre intérêt que dans celui de l'animal.
On ne le réalise pas forcément avant d'adopter, mais c'est une réalité que n'importe quel maître sérieux peut confirmer : un chien demande beaucoup de temps et d'attention.
En effet, il faut notamment :
Et ce pendant de longues années, puisque l'espérance de vie d'un chien est en moyenne de 11 ans. Les petites races, qui sont celles qui vivent le plus longtemps, peuvent même dépasser les 15 ans.
L'engagement qu'un chien représente en termes de disponibilité ne doit vraiment pas être sous-estimé : d'après une étude intitulée « Risk factors for relinquishment of dogs to an animal shelter » et parue en 1996 dans le Journal of the American Veterinary Medical Association, près d'un tiers des abandons sont liés au fait que l'animal demande plus de soins et d'attention que prévu. Autrement dit, c'est une des principales causes d'abandons des chiens : avant de prendre la décision d'adopter, il est donc essentiel de bien s'interroger sur ses capacités à consacrer beaucoup de temps à son futur compagnon tout au long des années qui suivent.
On peut parfois se dire qu'il y a une « bonne affaire » à effectuer lorsqu'on a l'opportunité d'adopter dans un refuge un chien de race qui normalement vaut beaucoup plus cher que la modeste contribution demandée par l'association, et qu'il serait dommage de la rater.
Or, se focaliser sur le coût d'adoption est une erreur : quand bien même on opte pour une race très chère à l'achat et un éleveur prestigieux, le montant qu'on débourse à ce moment-là n'est rien en comparaison de celui qui devra l'être tout au long des années qui suivent afin de prendre soin au mieux de l'année. En effet, un chien coûte cher tout au long de son existence, et souvent bien plus que prévu.
Les postes de dépense les plus importants sont généralement :
À cela viennent s'ajouter d'autres dépenses plus ou moins conséquentes :
Au total, il faut compter généralement entre 1000 et 2000 euros de dépenses annuelles pour un chien, mais cela peut bien sûr aller au-delà en fonction notamment de son mode de vie et des éventuels problèmes de santé de l'animal. Autant dire que si l'on connaît des fins de mois difficiles avant même d'adopter, accueillir un animal chez soi n'est pas la chose la plus raisonnable à faire : mieux vaut attendre d'être dans une situation financière plus solide.
Lorsqu'on réfléchit à accueillir un chien chez soi, la question du cadre de vie que l'on est en mesure de lui proposer est essentielle.
En effet, il ne faut pas perdre de vue qu'un chien prend de la place, même s'il est de petite taille : pour être équilibré - et donc d'agréable compagnie -, il a besoin d'espace et d'un endroit bien à lui. Autant dire que si l'on est déjà un peu à l'étroit dans son logement, adopter un animal - fût-t-il de gabarit modeste - n'est pas forcément une bonne idée. Pour être en mesure d'accueillir un chien dans les meilleures conditions, il faut disposer d'un logement suffisamment grand - voire d'une maison avec jardin.
L'environnement joue également un rôle. En particulier, certains chiens ne sont pas forcément capables de vivre en ville, que ce soit parce qu'ils ne supportent pas les bruits des voitures ou la foule, ou parce qu'ils ont un besoin vital de grands espaces naturels. De fait, même si la capacité d'adaptation du meilleur ami de l'Homme est impressionnante, elle a malgré tout ses limites. Du reste, il convient d'avoir en tête que même si l'on dispose d'un jardin, cela ne dispense nullement de sortir tous les jours son animal dans des endroits agréables pour lui, afin qu'il puisse se dépenser et faire des rencontres. Si le premier parc ou lieu adapté pour cela se trouve à plusieurs kilomètres de distance, la configuration est loin d'être idéale, a fortiori s'il a besoin de beaucoup de sorties... En tout état de cause, si effectivement on se décide à franchir le pas, il est indispensable de choisir un chien compatible avec l'environnement dans lequel on vit.
La composition du foyer est un critère important lorsqu'il s'agit de savoir si on peut adopter ou non un chien.
En particulier, si celui-ci compte de jeunes enfants, ce n'est pas forcément compatible avec l'arrivée d'un chien. En effet, les parents sont déjà généralement bien occupés avec leur progéniture, et risquent de ne pas avoir beaucoup de temps à consacrer à un être supplémentaire qui a lui aussi toutes sortes de besoins. De plus, les enfants peuvent se montrer assez bruyants, agités et turbulents lorsqu'ils sont encore petits, ce qui ne plaît pas à tous les chiens. En effet, certains apprécient plus que tout le calme et la tranquillité : leur relation avec les enfants du foyer risquerait fort de s'établir sur de mauvaises bases, et il ne feraient probablement pas montre d'une grande patience à leur égard.
Dans un autre registre, accueillir un chien alors qu'on a déjà un ou plusieurs autres animaux chez soi (qu'il s'agisse de congénères ou de représentants d'autres espèces : chats, rongeurs...) peut poser des problèmes de cohabitation. Il est possible qu'ils ne s'entendent pas, qu'ils soient jaloux les uns des autres, voire qu'ils se bagarrent à intervalles réguliers. Tout dépend en fait du caractère des intéressés et de ce à quoi ils ont été habitués, mais si effectivement ils se mettent à entretenir des relations houleuses, la vie peut vite virer au cauchemar pour tout le monde - à commencer par leur propriétaire.
Quoi qu'il en soi, si on envisage d'adopter un chien, il faut bien s'assurer que tous les membres du foyer sont d'accord avec cette idée : le conjoint, les enfants s'il y en a, et les éventuelles autres personnes avec lesquelles on vit. Si l'on est la seule personne à réellement vouloir un chien à la maison et qu'on « impose » aux autres l'arrivée de ce dernier, cela risque de générer des conflits et des tensions - d'autant que la vie avec un animal n'est pas de tout repos et comporte son lot de difficultés.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, tout le monde n'a pas le caractère adéquat pour avoir un chien.
En effet, il faut être en mesure de se montrer à la fois :
Si l'on ne possède pas de tels traits de caractère, la cohabitation peut rapidement devenir difficile, voire négative pour l'ensemble des intéressés. En fonction du chien, une certaine souplesse est néanmoins possible en ce qui concerne la fermeté et la constance : une faiblesse à ce niveau n'est pas forcément éliminatoire dans le cas d'une race de chien facile à éduquer et conciliante comme le Labrador ou le Golden Retriever. En revanche, les autres critères sont indispensables dans tous les cas.
Avoir un chien, c'est s'engager à tous les jours le sortir à plusieurs reprises, lui faire faire des promenades et activités parfois chronophages, le nourrir à heures à peu près fixes, jouer avec lui, le brosser, le laver de temps en temps, le porter lorsqu'il est blessé ou malade, le retenir lorsqu'il tire un peu trop sur sa laisse, le repousser lorsqu'il se montre un peu trop pressant, etc. Tout cela suppose d'avoir une bonne dose d'énergie.
C'est d'autant plus vrai dans le cas d'un chien de grande taille, et/ou qui est naturellement dynamique et actif. En effet, il faut alors être prêt à ne pas se contenter simplement de lui lancer la balle en lui demandant d'aller la chercher, mais bien à partager toutes sortes d'activités avec lui : courses, jeux, sorties, randonnées...
Par conséquent, si l'on est soi-même peu énergique, de constitution fragile et/ou si l'on souffre de faiblesse musculaire voire de fatigue physique, la question se pose de savoir si adopter un animal est réellement une bonne idée. Un très petit chien peut éventuellement faire l'affaire, sous réserve toutefois d'être assez calme, c'est-à-dire qu'il ne soit pas trop nécessaire de le canaliser. En revanche, un moyen ou un grand est nettement moins envisageable.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, s'occuper d'un chien ne s'improvise pas.
Il faut en effet se renseigner sur l'alimentation la plus adaptée pour lui (qui change potentiellement au cours du temps), les erreurs à ne pas commettre tant à son arrivée dans le foyer que par la suite, la manière de l'éduquer correctement, le langage qu'il utilise (en particulier son langage corporel), les techniques pour le toiletter, les signes auxquels il faut prêter attention pour savoir s'il est malade ou malheureux, les bonnes attitudes à adopter en cas d'urgence, les obligations légales, etc.
Tout cela demande d'avoir beaucoup de connaissances sur la gent canine en général, et sur la race que l'on souhaite acquérir en particulier (dans le cas d'un chien de race). Pour y parvenir, il n'y a pas de secret : il faut consacrer beaucoup de temps à se renseigner en lisant des articles ou des livres, en regardant des documentaires, en écoutant des témoignages ou en demandant conseil à des professionnels. Bien entendu, l'idée n'est pas de devenir un expert des chiens, mais de disposer d'un minimum de savoir sur tout un tas d'aspects, afin de comprendre les besoins de son futur animal et d'être capable de s'en occuper au mieux.
La question de savoir quoi faire de son chien pendant les vacances ou une absence doit forcément se poser avant d'adopter, car cet aspect est une des principales causes d'abandons. En effet, la chose est souvent beaucoup plus compliquée qu'il n'y paraît, et il n'existe pas forcément de solution idéale.
Si l'on ambitionne d'emmener systématiquement son animal avec soi, il faut prendre conscience que ce n'est pas toujours possible, car il n'est pas forcément le bienvenu partout. Il existe en effet toutes sortes d'endroits où les chiens sont interdits : locations de vacances, campings, hôtels, restaurants, plages, parcs naturels... On peut aussi se heurter à des restrictions en fonction des races : par exemple, le Tosa Inu et le Pitbull sont interdits d'entrée dans certains territoires (à l'échelon national ou local), car considérés comme dangereux. Il existe même des zones interdites à tous les chiens : c'est le cas notamment de plusieurs régions d'Indonésie particulièrement touchées par la rage.
Au-delà de la question des endroits où on n'a tout simplement pas le droit d'emmener son chien, le prendre avec soi peut aussi simplement être très compliqué (voire impossible) pour des raisons logistiques, ou même déconseillé car incompatible avec son bien-être ou son état de santé. Entre les formalités à réaliser (en particulier lorsqu'on souhaite voyager à l'étranger avec son chien), le surcoût qu'il peut représenter au niveau du transport (train, avion, bateau...) et l'impact que cela peut avoir sur sa santé (fatigue, stress, mal des transports...), mieux vaut parfois renoncer à l'idée de l'emmener avec soi, surtout pour un déplacement de courte durée.
À chaque fois qu'on part plus d'une journée sans lui, il faut lui trouver une solution de garde, pour que quelqu'un s'occupe de lui pendant toute la durée de l'absence. Cela peut être un voisin ou un proche, une pension, un dog-sitter chez qui on le dépose ou qui vient directement lui rendre visite à domicile, etc. Néanmoins, en fonction du lieu où on réside, de l'entourage et des moyens dont on dispose, faire garder son chien peut s'avérer plus compliqué et/ou coûteux qu'on ne pourrait l'imaginer à première vue - tout particulièrement en cas d'absence longue ou pendant les vacances scolaires.
Quand bien même toutes les conditions précédentes seraient satisfaites, se pose encore la question du timing adéquat pour accueillir un chien. Ce n'est pas anodin, même si l'on n'est pas toujours bien conscient des enjeux sous-jacents.
En effet, malgré une certaine capacité d'adaptation (qui est plus ou moins grande d'un individu à l'autre), tout représentant de la gent canine a besoin d'un certain temps pour s'habituer à sa nouvelle vie après avoir rejoint un nouveau foyer. Il peut dans un premier temps se montrer très timide, craintif voire peureux, le temps de faire plus ample connaissance, de prendre ses aises et de se sentir chez soi. Tout au long de cette période, il faut redoubler d'efforts et de vigilance pour l'accompagner et être disponible pour lui. Cela suppose donc d'être suffisamment disponible pour lui.
Par ailleurs, il convient également de lui éviter tout ce qui peut le perturber voire le stresser, car le changement de maître et de domicile est déjà très perturbant pour lui. Pour cela, adopter peu de temps avant un départ en vacances, un déménagement, la naissance d'un bébé ou tout autre changement majeur n'est pas une bonne idée.
Ainsi, même si on a bien tout pesé et qu'on se sent prêt à adopter un chien, il ne faut pas forcément franchir le pas tout de suite. Tant dans son propre intérêt que dans celui de son futur compagnon, il est utile de réfléchir au bon moment pour concrétiser la chose, quitte à décaler de quelques mois pour que le timing soit plus favorable.
Même si l'on a très envie d'adopter un chien, il est essentiel de prendre le temps de bien réfléchir à la question, pour être certain de ne pas commettre d'erreur : l'envie est une condition nécessaire, mais absolument pas suffisante. Il y a de nombreux autres aspects à prendre en compte avant de franchir le pas, et de nombreuses questions à se poser.
Il convient d'ailleurs de souligner que seul le futur adoptant est en mesure d'y répondre et de savoir s'il est prêt ou non à se lancer : personne ne peut le faire à sa place. Il est donc absolument déconseillé d'offrir un chien en cadeau, même si le destinataire a maintes fois exprimé le désir d'adopter un jour.
De toute façon, même une fois que la décision est prise, le chemin est encore long jusqu'au jour J : il est crucial de bien se renseigner pour savoir quel chien choisir (race, sexe, âge...), puis trouver le bon endroit où adopter (refuge, éleveur, particulier...). Là encore, c'est un choix que le futur maître doit faire seul, même s'il peut bien sûr être accompagné et conseillé dans sa réflexion.
Dans tous les cas, il ne faut franchir effectivement le pas qu'une fois que toutes les conditions sont remplies et qu'on se sent suffisamment prêt. Reporter son projet de quelques mois voire années peut s'avérer frustrant, mais est potentiellement un mal nécessaire pour éviter de se lancer trop précipitamment et de payer ensuite pendant longtemps le prix de son impréparation.
Pour ma part, depuis que j'ai eu mon second chien, il n'est plus question que je n'ai pas de chien. je n'en voulais plus parès le premier à cause de la peine due à sa disparition. Mais je ne peux pas vivre sans animal. Comme j'e n'ai pâs les moyens d'en avoir plusiers, il me faut au moins un chien. Ne serait-ce que pour me sortir !
Je ne prends pas un chien tout de suite, il y a une période de deuil que je trouve indispensable. J'ai une peine infinie depuis la mort de ma Nina, mais un jour, l'absence d'animal m'est devvenue complètement insupportable; j'ai dû attendre deux mois avant d'en avoir un, et là, je compte les jours !
Les questions ci-dessus sont plutôt pour les gens n'ayant jamais eu de chien.Effectivement, il faut vraiment avoir une profonde réflexion avant le premier. Pour les autres, les questions sont différentes : c'est plutôt de l'ordre d'être un encore meilleur maître !
je crois que les chiens on besoin de nous et que nous avon besoin d'eux
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