Pour qu'un chien soit heureux et en bonne santé le plus longtemps possible, il faut bien sûr le nourrir correctement, le soigner quand il est malade ou quand il est blessé, lui faire faire de l'exercice, lui donner de quoi s'occuper et se divertir... mais aussi le toiletter, c'est-à-dire entretenir les différentes parties de son corps.
Le toilettage d'un chien regroupe ainsi différents soins concernant son pelage, ses yeux, ses oreilles, ses dents, ses coussinets, ses ongles et ses glandes anales. Tous sont importants et doivent être réalisés, même si la fréquence à laquelle il faut le faire n'est pas la même pour tous - et varie d'un individu à l'autre.
On peut réaliser soi-même la plupart d'entre eux (voire la totalité), pour peu qu'on ait les connaissances et le matériel nécessaires. Dans le cas contraire, il est nécessaire de se tourner vers un toiletteur professionnel - quitte d'ailleurs à en profiter pour apprendre à ses côtés afin d'être ensuite autonome.
Parmi les différentes parties du corps d'un chien, le pelage est généralement celle qui nécessite le plus de soins pour rester en bon état.
En effet, il est généralement nécessaire de :
Il s'agit là des principaux soins à apporter au pelage, mais pas forcément des seuls. En particulier, certains chiens ont besoin régulièrement d'une coupe, d'une tonte, d'une épilation et/ou d'un nettoyage spécial pour la moustache. Tout dépend en fait du type de poils : certains nécessitent davantage de soins que d'autres.
Par ailleurs, la fréquence à laquelle il convient d'entretenir le pelage de son chien dépend non seulement du type de poils, mais aussi des soins à apporter. Par exemple, certains individus ont besoin d'un bain par mois, alors que d'autres se contentent très bien d'un ou deux bains par an. Il en va de même pour le brossage : en fonction notamment du type de pelage, certains doivent être brossés tous les jours ou presque, et d'autres de manière plus occasionnelle.
Comme ceux d'un humain, les yeux d'un chien sont des organes fragiles, dont il convient de prendre bien soin pour limiter le risque qu'ils ne s'abîment, s'irritent et/ou soient sujets à des maladies.
Leur nettoyage consiste surtout à éliminer les croûtes ainsi que les éventuelles tâches brunâtres qui se forment dans le coin de chaque oeil, car les unes comme les autres sont de véritables nids à bactéries. C'est aussi l'occasion d'y mettre des gouttes pour favoriser l'élimination des poussières, saletés et autres débris qui pourraient sinon causer des irritations.
L'idéal est de réaliser une vérification de leur état chaque semaine, voire plus souvent en cas de sensibilité particulière. En revanche, le nettoyage à proprement parler ne doit être effectué que si cela s'avère nécessaire - ce qui est plus ou moins souvent le cas d'un chien à l'autre, notamment en fonction de sa race et des conditions extérieures.
Les oreilles d'un chien sont moins fragiles et moins exposées que ses yeux. Elles doivent tout de même être nettoyées régulièrement, pour ne pas devenir sales et pour limiter le risque de maladies. C'est d'autant plus important qu'au quotidien le meilleur ami de l'Homme utilise bien plus son ouïe que sa vue, notamment pour se repérer.
L'entretien des oreilles revêt trois types de soins : couper ou retirer les poils s'il y en a trop, nettoyer l'intérieur, nettoyer l'extérieur. La fréquence à respecter pour cela va d'une fois par semaine à une fois par mois en moyenne, en fonction notamment du risque que le chien développe des problèmes auriculaires.
Comme celles d'un humain, les dents d'un chien ont de grandes chances de finir par être en mauvais état si on ne les nettoie pas suffisamment : tartre, déchaussement, carie... Le meilleur ami de l'Homme est certes moins sujet à ces problèmes, du fait notamment que son alimentation est plus pauvre en sucres. Néanmoins, il ne saurait être question de ne pas s'occuper de sa dentition tout au long de sa vie.
Dans l'ensemble, il est conseillé de brosser les dents de son chien au moins une fois par semaine, et l'idéal est même de le faire chaque jour. En plus de cela, un détartrage chez un vétérinaire tous les deux ou trois ans permet d'éviter les excès de tartre, et donc de limiter le risque de maladies bucco-dentaires.
Les coussinets d'un chien sont un peu comme les semelles des chaussures pour un humain : ils lui servent d'appui pour marcher, et protègent ses pieds des agressions du sol (cailloux, graviers, bitume...). Il faut donc en prendre grand soin pour éviter qu'ils ne s'abîment : le cas échéant, ils risqueraient de devenir douloureux et par conséquent de le gêner dans ses déplacements.
Pour entretenir correctement les coussinets d'un chien, il convient notamment de :
Pour ce qui est de la fréquence, l'idéal est de réaliser un examen rapide des coussinets après chaque sortie. Il faut alors effectuer les éventuels soins qui s'imposent, en fonction de la situation.
Comme ceux d'un être humain, les ongles d'un chien poussent en continu. Ils s'usent naturellement lorsque il utilise ses pattes pour marcher, courir, creuser..., mais peuvent devenir trop longs s'ils poussent plus vite qu'ils ne s'usent. Le cas échéant, cela a des chances de le gêner pour marcher, et ils ont plus de chances de se casser - avec à la clé un risque de blessure ou d'infection.
Il convient donc de vérifier régulièrement l'état des ongles de son compagnon (idéalement au moins une fois par mois), pour s'assurer qu'ils ne sont pas trop longs. Le cas échéant, c'est-à-dire globalement s'ils touchent le sol quand il se tient debout, il est nécessaire de les couper pour les ramener à une longueur plus raisonnable - en faisant toutefois attention de ne pas trop les raccourcir, au risque de lui faire mal à cause des nerfs qu'ils contiennent.
La vidange des glandes anales d'un chien n'est pas le premier aspect qui vient à l'esprit quand on pense aux différents soins d'entretien à lui prodiguer, mais elle s'avère parfois nécessaire. Ces glandes sont situées comme leur nom l'indique de part et d'autre de l'anus, et contiennent un liquide odorant servant notamment au marquage du territoire. En temps normal, elles se vident naturellement ; il arrive toutefois qu'elles s'engorgent, pour des raisons morphologiques et/ou physiologiques.
Si jamais cela se produit, il faut alors soit les vider soi-même, soit demander à un vétérinaire ou un toiletteur de le faire. À défaut, cela cause une gêne et/ou une douleur, voire potentiellement une infection.
Normalement, ce soin n'est à réaliser que de manière exceptionnelle, car le problème ne se pose pas plus d'une poignée de fois dans la vie de l'animal. Toutefois, une vidange tous les 6 à 12 mois peut dans certains cas être recommandée de manière préventive, en particulier chez les individus dont les glandes anales s'engorgent facilement.
