La santé du Terrier du Tibet : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Terrier du Tibet

Le Terrier du Tibet est un chien rustique qui jouit généralement d’une santé robuste. D’ailleurs, son espérance de vie se situe entre 12 et 14 ans, ce qui le place dans la moyenne supérieure des autres races de taille similaire.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Terrier du Tibet au froid et à la chaleur

Originaire des montagnes de l’Himalaya, le Terrier Tibétain ne craint pas le froid car il est bien protégé par son poil de couverture et son sous-poil, tous deux longs et abondants. Ni la neige ni le blizzard ne l’affectent lorsqu’il garde les troupeaux à plus de 5000 mètres d’altitude.

 

Très adaptable, il sait aussi s’accommoder de la chaleur, creusant alors souvent des trous pour se coucher dedans afin de se rafraîchir. Toutefois, si on vit sous un climat chaud – ou tout simplement en période estivale –, il peut être judicieux de l’emmener chez un toiletteur pour faire raccourcir son pelage. Il est ainsi plus à l’aise quand le mercure grimpe, et en plus cela permet de limiter les nœuds et les enchevêtrements.

 

Dans tous les cas, même s'il s'il est peu sensible aux conditions météorologiques, avoir en permanence un endroit où il peut s'abriter est bénéfique à son bien-être.

Maladies du Terrier du Tibet

Bien que le Terrier Tibétain jouisse en général d’une bonne santé, il est comme tous ses congénères davantage prédisposé à certaines maladies. Il peut être utile d'avoir quelques notions à leur sujet, afin de savoir éventuellement les reconnaître et/ou l'en prémunir.

 

En l'occurrence, les affections qui sont particulièrement susceptibles de le toucher sont :

 

• la dysplasie de la hanche, une malformation articulaire qui touche particulièrement les races moyennes et grandes. La tête du fémur ne tient alors pas bien en place dans son logement, ce qui entraîne des douleurs, des boiteries, des difficultés à bouger puis l’apparition d’arthrose. Elle est souvent bilatérale, et son apparition peut être favorisée par une prédisposition héréditaire. Si elle est décelée très tôt, on peut obtenir une guérison complète via une intervention chirurgicale. Dans le cas contraire, des traitements médicamenteux ou chirurgicaux permettent d’atténuer les symptômes, voire de les faire disparaître ;

 

• la luxation de la rotule, un problème articulaire qui correspond au fait que la rotule ne tient pas en place dans son logement. Bien que concernant surtout les races de petite taille, elle n’est pas rare non plus chez le Terrier Tibétain. Potentiellement d’origine héréditaire, elle peut toucher un genou ou les deux, provoquant des douleurs et des boiteries plus ou moins sévères. Dans les cas les plus simples, la rotule peut être remise en place par un vétérinaire. Autrement, une intervention chirurgicale s’impose potentiellement, sans pour autant que la guérison soit assurée ;

 

• la dilatation-torsion de l’estomac, fréquente chez les races moyennes et grandes. L’estomac se replie alors sur lui-même, ce qui empêche l’évacuation des gaz et perturbe la circulation du sang dans la zone. Sans une prise en charge rapide par un vétérinaire, l’issue est fatale ;

 

• la maladie de Von Willebrand, qui correspond à un trouble de la circulation sanguine d’origine héréditaire. Elle entraîne la présence de sang dans les urines et les selles, ainsi que des saignements spontanés (des gencives, de la truffe…) et abondants en cas de blessure. Elle ne peut être guérie, mais des traitements permettent de limiter les symptômes ;

 

• le diabète sucré, une affection courante chez le Terrier Tibétain et due à une concentration trop élevée de glucose dans le sang. Les symptômes sont une augmentation de la faim, de la soif et de la production d’urines, associée à une perte de poids. Elle peut aussi entraîner d’autres problèmes comme de l’hypertension, des problèmes rénaux et/ou oculaires (cataracte), etc. Elle n’est pas guérissable, mais un traitement à base d’insuline peut être mis en place pour limiter les symptômes et le risque de complications ;

 

• l’hypothyroïdie, un dérèglement hormonal provoqué par une sécrétion insuffisante d’hormones thyroïdiennes. Elle entraîne une baisse du métabolisme, dont les symptômes sont divers : fatigue intense, prise de poids, difficultés à respirer, sensibilité accrue au froid, fréquence cardiaque basse, pelage terne et en mauvais état… Cette maladie ne peut pas être guérie, mais des traitements à base d’hormones de synthèse permettent d’éliminer les symptômes. Ils doivent cependant être administrés à vie ;

 

• la myopathie dystrophique héréditaire liée au chromosome X, une maladie provoquée par l’absence de dystrophine (une protéine présente dans toutes les fibres musculaires) et qui est la plus fréquente des myopathies héréditaires chez le chien. Elle se manifeste par une dégénérescence musculaire et l’apparition progressive d’une fibrose, c’est-à-dire que les muscles deviennent fibreux.

Cette maladie se déclare souvent dès l’âge de 2 à 3 mois et s’aggrave progressivement, provoquant une faiblesse musculaire généralisée, des difficultés à se déplacer et à ouvrir la bouche, ainsi que potentiellement des complications cardiaques, respiratoires et digestives. Il n’existe pas pour l’heure de traitement spécifique, et elle conduit souvent au décès du chien vers l’âge de 2 ou 3 ans. Toutefois, ce sont surtout les mâles qui sont touchés : les femelles peuvent être porteuses du gène muté responsable de la maladie et le transmettre à leurs descendants, mais sont rarement atteintes elles-mêmes. Du reste, chez elles, cette dystrophie se limite à une faiblesse musculaire ;

 

• la lipofuscinose céroïde ou maladie de Batten, une maladie neurologique progressive d’origine héréditaire. Elle se manifeste dès l’âge d’1 à 2 ans, entraînant d’abord des troubles de la vision, puis des changements de comportement, des difficultés à coordonner les mouvements (ataxie), des crises d’épilepsie, la perte de l’ouïe et de la vue... Le pronostic est sombre, car il n’y a pas de traitement et les symptômes vont en s’aggravant ;

 

• les allergies cutanées (éruptions, irritations…), qui ont généralement des causes alimentaires ou environnementales : pollen, piqûre d’insecte, produit chimiques… ; 

 

• les infections des oreilles, et notamment les otites externes, favorisées par leur forme tombante. En effet, cette particularité morphologique implique que des saletés et de l’humidité s’y accumulent facilement.

 

En outre, le Terrier du Tibet est particulièrement prédisposé à diverses affections oculaires :

 

• l’atrophie progressive de la rétine PRA3, une maladie d’origine héréditaire qui se caractérise par une dégénérescence incurable des cellules de la rétine permettant la vision. La PRA3, qui est une forme spécifique au Terrier Tibétain et à l’Épagneul Tibétain, se déclare souvent vers l’âge de 5 ans et est le plus souvent bilatérale, c’est-à-dire qu’elle touche les deux yeux. Le chien commence par perdre la vision nocturne, puis la vision diurne, jusqu’à la cécité totale ;

 

• la luxation du cristallin, problème qui peut être d’origine héréditaire sans que ce soit toujours forcément le cas, et qui correspond au fait que le cristallin (la partie transparente de l’œil, en arrière de la pupille) se déplace partiellement ou totalement. Les conséquences sont des douleurs, un décollement de la rétine, des hémorragies oculaires et/ou une dégénérescence du nerf optique. Si rien n’est fait, le chien perd la vue de façon irréversible, souvent en quelques jours à peine. Une intervention chirurgicale permet parfois de guérir la maladie, mais dans les cas les plus graves le seul moyen de faire cesser les souffrances de l’animal est d’enlever l’œil atteint ;  

 

• la dysplasie rétinienne (ou dysplasie de la rétine), un développement anormal de la rétine qui fait qu’elle forme des plis. Ceci perturbe la vision et conduit à la cécité dans les cas les plus graves, c’est-à-dire quand il y a décollement. On ne peut pas la guérir, mais elle est non évolutive et le chien compense avec ses autres sens ; 

 

• le glaucome, une affection qui peut être d’origine héréditaire et qui correspond à une diminution du drainage des fluides de l’œil, ce qui provoque une élévation de la pression intraoculaire. Les conséquences sont des douleurs ainsi qu’une perte brutale et irréversible de la vue. Si elle est prise en charge très tôt, il est parfois possible de la guérir par voie chirurgicale, mais le résultat n’est pas garanti ;

 

• la cataracte, qui correspond à une opacification du cristallin et évolue progressivement vers une perte de la vision. Normalement, elle touche surtout les chiens âgés, mais chez le Terrier Tibétain elle est héréditaire et précoce, puisqu’elle se déclare vers l’âge de 12 mois. Elle évolue progressivement vers une perte importante de la vision, voire une cécité totale. On peut cependant la guérir par voie chirurgicale.

Risque d'obésité du Terrier du Tibet

Assez actif de manière générale, le Terrier Tibétain peut néanmoins prendre facilement de l’embonpoint, par exemple s’il ne fait pas assez d’exercice ou s’il est très gourmand. C’est pourquoi il est important de suivre de près sa courbe de poids, et de le peser au moins une fois par mois.

 

Si on constate une augmentation qui se confirme voire s’accentue sur plusieurs pesées successives, une visite chez le vétérinaire s’impose. En effet, seul un professionnel de santé est à même de déterminer si le problème est d’origine médicale (maladie, réaction à un médicament…) ou alimentaire (nourriture inadaptée ou donnée en trop grande quantité).

 

Dans tous les cas, il est essentiel de réagir sans tarder, afin de ne pas entrer dans un cercle vicieux : un chien en surpoids devient moins actif, ce qui a pour effet d’aggraver les choses. Or, l’obésité peut avoir de graves conséquences sur sa santé, que ce soit en aggravant des pathologies déjà existantes ou en en provoquant de nouvelles.

 

Il convient de redoubler de vigilance si le chien a été stérilisé, car le risque de surpoids est alors accru.

Causes de mortalité du Terrier du Tibet

Selon une étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, la première cause de mortalité chez le Terrier Tibétain est le cancer, qui représentait près du tiers des décès étudiés. Le fait que la vieillesse arrive en deuxième position (un peu plus de 20% des cas) confirme que ce chien jouit généralement d’une bonne santé. Les maladies cardiaques complètent le podium, et sont responsables d’un peu moins de 10% des décès observés.

Adopter un Terrier du Tibet en bonne santé

Bien que le Terrier du Tibet soit un chien rustique qui jouit en général d’une santé robuste, on ne peut que constater que la plupart des maladies auxquelles il est prédisposé sont ou peuvent être d’origine héréditaire. Il est donc essentiel de choisir un éleveur responsable quand on envisage d’adopter un chiot de cette race.

 

En effet, un tel professionnel veille à faire effectuer des tests génétiques sur ses reproducteurs potentiels, afin d’écarter systématiquement ceux qui sont susceptibles de transmettre une maladie héréditaire (lipofuscinose, luxation du cristallin, atrophie progressive de la rétine PRA3…). Il leur fait également passer des examens radiographiques pour s’assurer qu’ils ne sont pas atteints de dysplasie de la hanche.

 

Il doit évidemment être en mesure de présenter les résultats de ces tests et examens, qu’ils aient été réalisés sur les parents ou sur le petit, en plus du détail des vaccins reçus par ce dernier et d’un certificat de bonne santé délivré par un vétérinaire.

 

Plus largement, un éleveur sérieux prend grand soin de ses chiots et fait tout son possible pour qu’ils soient en bonne santé et le restent par la suite, notamment en leur offrant un suivi médical de qualité et un cadre de vie irréprochable sur le plan sanitaire.

 

Il agit de même bien sûr avec ses reproducteurs, et veille notamment à ménager ses femelles en leur évitant d'être gestantes plus d'une fois par an : il en va de leur santé et de celle de leurs petits.

 

Tout cela a un coût, ce qui peut expliquer qu'un professionnel digne de confiance propose ses chiots à un prix plus élevé qu'un acteur moins scrupuleux. L'enjeu le justifie pleinement.

Fragilité du Terrier du Tibet en période de croissance

Il est important d’avoir en tête que quelle que soit sa race, les os et les articulations d’un chiot sont particulièrement fragiles pendant toute sa phase de croissance. C’est d’autant plus vrai pour le Terrier du Tibet, qui est prédisposé à plusieurs problèmes articulaires.

 

Il faut donc absolument lui éviter tout exercice intense (y compris par exemple les montées et descentes d’escaliers) tant qu’il n’est pas adulte, c’est-à-dire qu’il n’a pas atteint 12 à 14 mois, mais aussi ne pas hésiter à le calmer ou détourner son attention s'il est trop agité. À défaut, non seulement il pourrait se blesser, mais également développer des malformations ou des fragilités, avec potentiellement des conséquences à vie.

 

Il est également primordial de respecter le sommeil du chiot : il faut faire en sorte qu’il ait toujours un endroit au calme pour dormir, et ne pas le réveiller. Il est normal d’ailleurs qu’il dorme beaucoup (plus d’une quinzaine d’heures par jour, et même près d’une vingtaine au début) : ces périodes permettent à son organisme de reconstituer ses forces, et lui sont indispensables pour grandir en bonne santé à la fois physique et mentale.

Maintenir un Terrier du Tibet en bonne santé

Pour garder son chien en bonne santé, il est important de lui faire faire régulièrement un bilan complet chez un vétérinaire - d’abord une fois par an, puis plus souvent quand il prend de l’âge. Outre le fait que cela permet de déceler rapidement un problème éventuel et le cas échéant d’y faire face dans les meilleures conditions possibles, c’est un bon moyen de ne pas oublier ses rappels de vaccins, indispensables pour le prémunir de maladies dont certaines peuvent être fatales.

 

En plus de cela, il est de la responsabilité du maître d’administrer tout au long de l’année à son compagnon les traitements antiparasitaires nécessaires pour qu’il soit également protégé en permanence à ce niveau - tant contre les parasites internes (vers) qu'externes (tiques, puces, etc.).

Assurer un Terrier du Tibet

Le Terrier du Tibet jouit généralement d’une bonne santé. Cependant, aucun chien, même le robuste qui soit, n’est à l’abri d’une maladie ou d’un grave accident nécessitant des traitements lourds, parfois à vie, avec à la clef des dépenses très importantes.  

 

Du reste, quelle que soit sa race, la santé est la principale source d’aléa dans le budget nécessaire pour un chien, même si on s’en occupe très bien et qu’on fait tout pour le garder en forme et en sécurité.

 

C’est pourquoi il peut être judicieux de souscrire une assurance santé pour lui, car cela permet de faire face dans les meilleures conditions en cas de problème – voire évite de se retrouver dans une situation financière intenable.

 

Cependant, l’offre est très vaste et les conditions tarifaires peuvent varier fortement d’un contrat à l’autre en fonction notamment de l’âge de l’animal, de ce qui est couvert ou non, du taux de prise en charge, de la nécessité d’avancer les frais ou non, de l’existence d’un éventuel forfait prévention, etc. Par conséquent, il ne faut pas hésiter à utiliser un comparateur pour obtenir plusieurs devis et être à même de faire le meilleur choix.

 

Ainsi, assurer un Terrier du Tibet de 6 mois coûte entre 10 et 30 euros par mois environ avec une formule d’entrée de gamme. Si on opte pour une assurance premium afin d’obtenir une meilleure prise en charge, il faut compter entre 30 et 100 euros environ par mois.

 

Pour un animal âgé de 4 ans, il faut prévoir un budget de 10 à 40 euros environ par mois dans le premier cas, et de 40 à 100 euros par an dans le second.  

 

Ainsi, le prix d’une assurance pour un Terrier du Tibet se situe plutôt dans la moyenne.