La santé du Leonberg : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Leonberg

Comme la plupart des races géantes, le Leonberg est assez fragile, et enclin à souffrir de nombreux problèmes de santé. Il faut noter toutefois que les lignées européennes, avec une espérance de vie proche de 9 ans, sont plus résistantes que celles d’Amérique du Nord, chez qui celle-ci est plutôt de l'ordre de 7 ans.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Leonberg au froid et à la chaleur

La belle fourrure du Leonberg fait qu'il résiste bien au froid, mais devient un handicap lorsque la température augmente : il est nettement moins à son aise en période de forte chaleur. Il est alors particulièrement important de veiller à ce qu’il ait accès à un endroit ombragé et dispose en permanence d’eau fraîche en grande quantité. En outre, il doit rester au calme pendant les heures les plus chaudes : l’exercice physique doit se faire plutôt le matin ou le soir.

Maladies du Leonberg

Le Leonberg est particulièrement prédisposé à différentes maladies et affections à propos desquelles il est utile d'avoir quelques notions. En effet, cela permet de savoir comment l'en prémunir (pour celles où c'est possible), mais aussi peut aider à les détecter rapidement si effectivement elles se manifestent, afin qu'il soit alors pris en charge de manière appropriée.

 

Les maladies articulaires 

  • la dysplasie de la hanche, qui peut avoir une dimension héréditaire, est le plus souvent bilatérale, affecte particulièrement les races géantes et cause de graves problèmes locomoteurs : boiteries, difficulté à se mouvoir puis arthrose au bout d'un certain temps. Une intervention chirurgicale peut les atténuer, voire carrément solutionner le problème si on s'y prend assez tôt ;

  • la dysplasie du coude, qui présente peu ou prou les mêmes caractéristiques que celle de la hanche et elle aussi dégrade donc progressivement la mobilité du chien. Une opération peut corriger la malformation s'il n'est pas déjà trop tard. Dans le cas contraire, il est au moins possible d'atténuer les symptômes ;

  • l’ostéochondrite, une maladie probablement héréditaire qui affecte principalement les plus grandes races. Elle correspond à un développement anormal de cartilage dans les articulations, ce qui provoque par exemple des boitements. Elle peut être soignée via une intervention chirurgicale destinée à retirer le cartilage en surplus.

 

Les maladies cutanées

  • la dermatite pyotraumatique, une grave inflammation de la peau due à une piqûre d’insecte, qui peut rapidement s’infecter si elle n’est pas traitée ;

  • les otites et autres infections de l'oreille, du fait de leur forme tombante qui facilite l'accumulation de saleté et d'humidité.

 

Les autres maladies

  • le cancer, notamment des os (ostéosarcome) ou des vaisseaux sanguins (hémangiosarcome) ;

  • la dilatation-torsion gastrique, souvent due à une ingestion trop rapide ou trop importante de nourriture. Elle empêche les gaz de l'estomac de s'en échapper, et perturbe la circulation sanguine dans la zone. À défaut d'intervention rapide d'un vétérinaire, le chien succombe rapidement ;

  • la maladie d’Addison, qui affecte les glandes surrénales et cause une déficience en cortisol et en aldostérone aux conséquences variées. Un sujet touché peut ainsi notamment être apathique, refuser de se nourrir, perdre du poids, avoir des diarrhées, etc. Il existe une forme aiguë, qui est souvent fatale, et une forme chronique, qui nécessite un traitement à vie ;

  • la polyneuropathie du Leonberg, une maladie héréditaire spécifique à la race et qui s’attaque au système nerveux. Elle détruit les cellules nerveuses, causant des problèmes de plus en plus graves au fur et à mesure de sa progression. Une démarche hésitante, une fonte musculaire, des changements au niveau de la voix et des difficultés respiratoires sont les premiers symptômes qui apparaissent, généralement entre 1 et 3 ans. La maladie progressive ensuite de manière inexorable, généralement jusqu'à la mort de l'animal ;

  • la cataracte, qui est parfois héréditaire et fait qu’un voile opaque se forme sur un ou sur les deux yeux, avec à la clef une perte progressive de la vue. Il est toutefois possible d'y remédier via une intervention chirurgicale.

Risque d'obésité du Leonberg

L'obésité est un facteur de risque élevé pour de nombreux problèmes de santé : elle peut causer ou aggraver toutes sortes de maladies. Or, le Leonberg est assez enclin à être en surpoids.

 

Un maître responsable doit donc faire en sorte que les choses soient sous contrôle, en pesant son animal tous les mois et en l'emmenant rapidement chez un vétérinaire en cas de dérapage qui se confirme - voire s'amplifie - sur plusieurs mesures d'affilée. En effet, seul un professionnel est à même de déterminer la cause exacte du problème (alimentation mal choisie, portions trop conséquentes, maladie, réaction à un médicament...), et dès lors d'indiquer comment y remédier.

 

Il ne faut pas tarder, car le surpoids est un cercle vicieux. En effet, il rend l'animal moins actif, ce qui tend à aggraver le phénomène.

Causes de mortalité du Leonberg

Une enquête menée en 2004 par le Kennel Club et la British Small Animal Veterinary Association a conclu que le cancer est de très loin la première cause de mortalité chez le Leonberger, puisqu'il représentait 45 % des décès étudiés. Ce chiffre est proche de celui d'une étude menée en 2000 par le Leonberger Club of America, qui constatait alors que cette maladie était à l’origine de 37 % des décès aux États-Unis et au Canada.

 

La deuxième cause de mortalité arrive loin derrière : il s'agit des problèmes cardiaques, en cause dans environ 10% des cas.

Adopter un Leonberg en bonne santé

Le Leonberg a dans l'ensemble une santé fragile, et nombre de maladies auxquelles il est prédisposé sont ou peuvent être héréditaires. Par conséquent, il est crucial d'adopter chez un éleveur extrêmement rigoureux sur ces questions.

 

En particulier, un professionnel digne de ce nom veille à éviter toute transmission d'une tare héréditaire, et pour cela fait systématiquement évaluer les sujets qu'il envisage de faire se reproduire à travers différents tests génétiques et orthopédiques. Il exclut alors systématiquement tout individu qui présente un tel risque.

 

Il est donc important de demander à l'éleveur de présenter les résultats des examens effectués sur les parents, voire éventuellement sur le petit. Il doit en outre être en mesure de fournir un certificat établi par un vétérinaire et attestant que ce dernier est en bonne santé, en plus de son carnet de santé ou de vaccination.

Fragilité du Leonberg en période de croissance

Comme chez toutes les races géantes, le chiot Leonberger connaît des poussées de croissance particulièrement impressionnantes. Son corps est très fragile tant qu'il n'a pas atteint son âge adulte, et plus encore dans ces moments-là.

 

Par conséquent, il est primordial de lui éviter tout effort physique trop long et/ou intense tant qu'il a moins d'un an et demi : pas question par exemple de laisser les enfants s'installer sur son dos ou lui demander de les tracter, ou tout simplement de l'emmener pour une longue balade à pied ou en vélo. En effet, il pourrait non seulement se blesser, mais aussi en payer le prix tout le reste de ses jours : séquelle, malformation, etc.

 

C'est d'autant plus vrai qu'il est particulièrement enclin à différents problèmes articulaires - à commencer par la dysplasie de la hanche et celle du coude.

 

Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue qu'un chiot a besoin de beaucoup dormir pour grandir dans les meilleures conditions. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter s'il le fait près de 20 heures par jour, en particulier les premiers mois : il convient au contraire de respecter ses temps de sommeil et de s'assurer qu'il puisse dormir dans un endroit calme.

Maintenir un Leonberg en bonne santé

Veiller à adopter un chien en bonne santé est une chose, mais tout faire pour qu'il le reste par la suite en est une autre.

 

Un des meilleurs moyens de mettre toutes les chances de son côté est de l'emmener régulièrement passer un bilan de santé complet chez le vétérinaire. Il faut s'y astreindre au moins une fois par an, sachant qu'une fréquence semestrielle n'est pas de trop lorsqu'il vieillit.

 

Cela permet de déceler au plus tôt un éventuel problème qui potentiellement n'est pas encore visible par un non-initié, et dès lors d'y faire face dans les meilleures conditions. C'est aussi l'occasion d'effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires, car ceux-ci peuvent lui épargner plusieurs maladies potentiellement mortelles.

 

En parallèle, il revient au maître de renouveler tout au long de l'année les traitements antiparasitaires de son animal, afin que sur ce plan-là aussi celui-ci ne cesse jamais d'être protégé.

Assurer un Leonberg

Le Leonberger n'est pas du tout économique, mais les choses peuvent même carrément déraper s'il tombe gravement malade ou est victime d'un accident - a fortiori si un traitement à vie devient nécessaire.

 

Souscrire une assurance couvrant sa santé est un bon moyen de réduire fortement l'incertitude, mais mérite qu'on y consacre un peu de temps. En effet, les modalités exactes sont très différentes d'une compagnie à l'autre et d'une formule à l'autre, par exemple en termes de franchise, de nécessité d'avancer ou non les frais, de plafond annuel, de prise en charge ou non des dépenses de prévention, etc. On ne saurait donc que trop conseiller d'avoir plusieurs devis entre les mains et de bien comparer les différentes options possibles.