La santé du Setter Irlandais : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Setter Irlandais

Le Setter Irlandais est une race généralement robuste et saine, et ses représentants ne rencontrent qu’assez rarement des problèmes de santé majeurs. Son espérance de vie atteint d'ailleurs 11 à 15 ans, ce qui est au-dessus de la moyenne par rapport aux autres races de gabarit similaire.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Setter Irlandais au froid et à la chaleur

Un Setter Irlandais en train de courir dans la neige

Le Setter Irlandais tolère relativement bien la chaleur, et ses origines font qu’il s’acclimate également bien d’un froid raisonnable et de l’humidité.

 

Néanmoins, les températures les plus extrêmes ne sont pas vraiment faites pour lui. Il doit bien sûr pouvoir se mettre à l’abri en cas de canicule, mais également avoir accès à un endroit chauffé si les températures sont négatives.

Maladies du Setter Irlandais

Le fait que le Setter Irlandais jouisse dans l'ensemble d'une bonne santé n'empêche pas qu'il est, comme n'importe quel chien, davantage enclin à souffrir de certaines affections.

 

Il n'est pas inutile de connaître certaines choses à leur sujet, que ce soit pour l'en prémunir (lorsque c'est possible) ou pour en déceler rapidement les premiers signes si elles se manifestent, afin qu'il soit rapidement pris en charge.

 

Les maladies articulaires

 

  • la dysplasie de la hanche, qui est fréquente chez les races de ce gabarit et peut avoir une dimension héréditaire. Elle survient lorsque l’os de la cuisse ne s’adapte pas bien à l’articulation de la hanche, et entraîne généralement une gêne pour marcher ou courir, ainsi que de l'arthrose à partir d'un certain stade. Les cas graves peuvent généralement être corrigés - ou au moins atténués - par une opération chirurgicale ;

  • l’ostéochondrose (ou ostéochondrite), un trouble de l’ossification affectant le cartilage des articulations et à l’origine de boiteries. Cette maladie est encore mal connue, mais des causes héréditaires sont suspectées. Elle se manifeste le plus souvent dès la période de croissance de l’animal et affecte plus fréquemment les mâles que les femelles ;

 

Les maladies du sang

 

  • la maladie de Von Willebrand, un trouble de la coagulation d’origine héréditaire qui peut se traduire notamment par la présence de sang dans les selles ou des saignements au niveau des gencives ou de la truffe. Il n’existe pas de remède connu pour guérir définitivement de cette maladie, mais il est possible de mettre en place un traitement pour soulager les symptômes ;

  • l’insuffisance d’adhérence du leucocyte, une maladie héréditaire grave et spécifique à la race. Elle entraîne dès le plus jeune âge des infections bactériennes et virales variées et graves, car les globules blancs ne sont pas en mesure de s’y attaquer. Elle est liée à un gène récessif, c’est-à-dire qu’un individu peut en être porteur (et la transmettre à ses descendants) sans lui-même être touché ;

 

Les maladies oculaires

 

  • l’atrophie progressive de la rétine de type APR-RCD, ou dysplasie des bâtonnets et des cônes, une maladie héréditaire incurable qui correspond à un développement prénatal anormal de la rétine. Elle entraîne une perte rapide de la vue, d’abord nocturne puis diurne : le chiot devient généralement totalement aveugle avant son premier anniversaire ;

  • l’entropion, un trouble oculaire parfois héréditaire dans lequel la paupière roule vers l’intérieur de l’œil, ce qui irrite le globe oculaire. Le problème peut être réglé via une intervention chirurgicale ;

 

Les autres maladies

 

  • l’ostéosarcome, un cancer des os touchant principalement les sujets les plus âgés, qui provoque des boiteries de plus en plus prononcées et douloureuses ;

  • la dilatation-torsion de l’estomac, qui touche principalement les grandes races. Elle est fatale si un vétérinaire n’intervient pas rapidement, car elle empêche les gaz de sortir de cet organe et perturbe fortement la circulation sanguine dans la zone ;

  • l’épilepsie, qui est proche de ce qu’on observe également chez les humains et se traduit par des crises convulsives souvent impressionnantes. Différents traitements permettent néanmoins aux sujets touchés de mener une existence presque parfaitement normale ;

  • l’hypothyroïdie, une maladie hormonale qui peut avoir de nombreux symptômes différents : prise de poids, peau sèche, perte de poils, plus grande sensibilité au froid… Ceux-ci peuvent généralement être traités à l’aide de médicaments qui doivent être donnés à vie ;

  • les otites, infections des oreilles favorisées par la forme pendante de ses oreilles.

Risque d'obésité du Setter Irlandais

En raison de sa constitution et de son niveau d’activité physique, le Setter Irlandais ne présente pas un risque important d'obésité.

 

Il convient toutefois de garder en tête qu’aucun chien n’est à l’abri, a fortiori s’il a été stérilisé, et que le surpoids fait peser des risques réels sur la santé. En effet, il peut entraîner toutes sortes de maladies, mais aussi aggraver des problèmes déjà existants. En outre, il représente un réel cercle vicieux : un animal qui prend de l'embonpoint tend à devenir moins actif, ce qui généralement ne fait qu'empirer les choses.

 

Il faut donc prendre l’habitude de peser son compagnon une fois par mois, et de consulter un vétérinaire en cas d’écart qui se confirme voire s’amplifie lors des mesures suivantes. En effet, seul un professionnel de santé possède les compétences nécessaires pour déterminer de manière fiable la cause du problème (maladie, réaction à un médicament, aliments inadaptés, ration quotidienne trop conséquente…), et dès lors indiquer la conduite à tenir.

Causes de mortalité du Setter Irlandais

Même si la liste de maladies auxquelles l'Irish Setter est prédisposée peut être angoissante, cela ne doit pas faire perdre de vue que ses représentants passent généralement le plus clair de leur vie en bonne santé.

 

Une étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et le British Small Animal Veterinary Association a ainsi établi que les cancers sont à l’origine de 27% des décès constatés, mais que la vieillesse est la deuxième cause de mortalité chez cette race, représentant 22% des cas. Les problèmes cardiologiques et les troubles gastro-intestinaux (essentiellement la dilatation-torsion de l'estomac) sont loin derrière, avec respectivement 10% et 8%.

Adopter un Setter Irlandais en bonne santé

Compte tenu du fait que nombre d’affections auxquelles la race est prédisposée sont ou peuvent être héréditaires, adopter auprès d’un éleveur de Setter Irlandais sérieux est déterminante pour non seulement obtenir un animal correctement socialisé, mais aussi et surtout en bonne santé – et qui a toutes les chances de le rester.

 

Le professionnel doit ainsi être en mesure de présenter les résultats des tests (génétiques, orthopédiques...) effectués sur les parents ou le petit afin d’écarter toute transmission d'une tare héréditaire. Il doit aussi fournir un certificat établi par un vétérinaire attestant que le chiot est effectivement en bonne santé, ainsi que le carnet de santé ou de vaccination de ce dernier, permettant notamment de confirmer qu’il a bien reçu tous les vaccins nécessaires.

 

Plus généralement, un éleveur digne de ce nom veille au grain à la santé des petits de leurs parents, notamment en leur offrant un suivi vétérinaire de qualité.

Fragilité du Setter Irlandais en période de croissance

Une fois que le chiot a rejoint son nouveau foyer, il faut veiller à respecter sa croissance et à ne pas vouloir lui en faire faire trop, trop tôt. Il est impératif en effet de garder en tête qu'il est alors particulièrement fragile, en particulier dans les moments où il connaît de fortes poussées de croissance.

 

Par conséquent, toute activité particulièrement intense ou longue est à proscrire tant que son squelette n’a pas atteint sa pleine maturité, ce qui survient un peu avant l’âge d'un an et demie. À défaut, il court non seulement un risque de blessures, mais aussi celui de séquelles à vie, par exemple du fait de malformations. La vigilance est d’autant plus de mise que cette race est prédisposée à différents problèmes articulaires.

 

Un bon moyen de donner toutes ses chances à un chiot de grandir dans les meilleures conditions est de respecter son sommeil. Il est normal qu'il dorme beaucoup (jusqu'à 20 heures par jour au début) : il n'y a pas lieu de s'en inquiéter, mais il convient en revanche de veiller à ce qu'il ait toujours un endroit calme pour se reposer.

Maintenir un Setter Irlandais en bonne santé

S'assurer d'adopter un chien en bonne santé puis lui permettre de grandir dans les meilleures conditions ne doit pas dispenser de prévoir des visites régulières chez le vétérinaire tout au long de sa vie, pour faire un bilan de sa santé et potentiellement déceler au plus tôt un éventuel problème avant qu’il ne prenne des proportions très graves. C’est aussi l’occasion d’effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires.

 

Une fréquence annuelle convient parfaitement, mais mieux vaut le faire plusieurs fois par an quand l'animal devient âgé.

 

Toujours dans le domaine de la prévention, il revient au maître de s’assurer que la protection antiparasitaire de son compagnon reste toujours active, et pour cela de renouveler ses traitements chaque fois que nécessaire tout au long de l'année. C'est d'autant plus nécessaire que le Setter Irlandais passe souvent un temps non négligeable en extérieur, compte tenu de son niveau d'activité.

Assurer un Setter Irlandais

Même s'il est loin de faire partie des races les plus fragiles, assurer la santé d'un Setter Irlandais permet d'affronter les éventuels coups du sort (maladies, accidents...) avec une certaine sérénité, puisque l'assurance prend alors en charge tout ou partie des dépenses - parfois très coûteuses - nécessaires pour le soigner.

 

Le sujet mérite toutefois d'y accorder un peu d'attention et de temps, car il existe de nombreux acteurs sur le marché, et plusieurs niveaux de protection possibles. De fait, les conditions exactes (modalités d'avance des frais, exclusions, franchises, plafond annuel, prise en charge des soins préventifs...) diffèrent fortement d'un contrat à l'autre : l'idéal est donc de passer par un comparateur d'assurances animalières, afin d'avoir plusieurs devis entre les mains et de faire un choix éclairé.