Dans sa Sibérie natale, le Husky Sibérien était nourri de poisson et de la viande disponible sur ce territoire, en particulier issue de vison et de loutre. S’il est encore parfaitement susceptible de nos jours d’être un pur carnivore, il peut être assez difficile de proposer à son chien une telle alimentation. Pour les personnes qui sont en mesure de le faire, des rations à base de viande et de poisson cru sont à favoriser.
Dans tous les cas, l’alimentation du Husky Sibérien doit être riche en protéines et en matières grasses. Si l’option du 100% viande crue est trop compliquée, des plats plus simples à élaborer préparés à base de viande, de poisson, d’œufs et de légumes conviennent parfaitement. Une autre option valable est d’opter pour de la pâtée de haute qualité. Quoi qu’il en soit, il faut éviter les céréales, le riz et tous les féculents de manière générale, car il a des difficultés à digérer l’amidon (ce qui se traduit notamment par de la diarrhée ou des gaz excessifs).
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une alimentation à base de croquettes est à éviter, car elles contiennent toujours de l’amidon. Certains fabricants ont tout de même mis au point des produits pauvres en glucides (moins de 25%), en les remplaçant par une quantité accrue de protéines. C'est pour eux qu'il faut opter dans le cas où on souhaite malgré tout nourrir son compagnon avec des croquettes, tout en veillant bien sûr à ce que ces dernières soient effectivement bien digérés - ce qui n’est pas toujours le cas.
Quel que soit le type d'alimentation retenu, il faut garder en tête que le Husky Sibérien a souvent besoin d’une quantité de nourriture plus faible que d'autre races de la même taille, du fait de la propension de son organisme à constituer des réserves.
Cela dit, les besoins alimentaires peuvent différer grandement d’un individu à l’autre, en fonction de son âge, son état de santé ainsi que son utilisation et ses activités. Par exemple, un Husky Sibérien de compagnie doit être nourri totalement différemment d’un autre utilisé pour les courses de traîneau.
Ils peuvent même varier fortement selon la période de l’année, pour un même individu : un chien qui prend part à des compétitions en hiver a besoin dans ces moments-là d’un apport accru de protéines et de matières grasses, mais ses rations doivent en revanche être revues à la baisse pendant sa période de repos estivale.
L’alimentation du chiot Husky Sibérien est déterminante pour son bon développement physique. En effet, alors qu’il connaît déjà régulièrement de fortes poussées de croissance, une alimentation trop riche aurait de grandes chances d’accentuer le phénomène : il pourrait grandir trop rapidement et développer des problèmes d’articulation ou des malformations osseuses, avec donc des séquelles à vie. À l’inverse, si son alimentation ne satisfait pas pleinement ses besoins, il peut développer des carences, et sa croissance pourrait en pâtir.
Il ne faut donc pas hésiter à demander l’aide d’un vétérinaire pour savoir comment nourrir un chiot Husky Sibérien, et bien garder en tête que ses besoins évoluent rapidement à cet âge-là.
En tout cas, dès lors que la nourriture qui lui est donnée est adaptée à ces derniers, il n'est normalement nul besoin d'avoir recours à des compléments alimentaires - sauf indication contraire du vétérinaire.
Quel que soit son âge, il est important de diviser la ration journalière du Husky Sibérien en au moins deux repas. Cela permet non seulement de faciliter sa digestion, mais aussi de réduire fortement le risque de dilatation-torsion de l’estomac, à laquelle cette race est particulièrement prédisposée et qui peut entraîner une mort très rapide. Pour la même raison, les repas doivent être pris dans le calme, et tout effort physique trop intense dans l’heure qui précède et surtout dans celle qui suit doit être banni.
Au demeurant, nourrir son animal en plusieurs fois permet d'éviter qu'il ne quémande en cours de journée, a fortiori si sa nourriture lui est servie à heures fixes. Procéder ainsi permet aussi d'instaurer une routine entretenant la confiance qu'il éprouve envers son maître : il constate en effet qu'il peut compter sur ce dernier pour satisfaire ses besoins, sans qu'il soit nécessaire de réclamer ou se mettre soi-même en quête de nourriture.
L'idéal est d'ailleurs de bien espacer ses repas, par exemple en en donnant un le matin et l'autre le soir : on évite ainsi qu'à certains moments il ait trop mangé, et qu'au contraire à d'autres il soit affamé.
Il ne faut pas perdre de vue qu'aussi actif que soit le Husky Sibérien, il est particulièrement enclin à souffrir d’embonpoint voire d'obésité, du fait que son corps a tendance à constituer des réserves.
La meilleure façon de l'en prémunir est évidemment de bien peser la nourriture qui lui est donnée chaque jour, afin qu'il ne reçoive pas plus que la quantité nécessaire. Bien sûr, il ne faut pas hésiter à solliciter l'expertise d'un vétérinaire pour déterminer cette dernière.
Il est nécessaire par ailleurs que sa prise alimentaire quotidienne se cantonne à ce qui est prévu. Lui donner des restes de table ou le laisser fouiller dans les poubelles ne serait pas un cadeau à lui faire, d'autant qu'il y a peu de chances que la nourriture supplémentaire ainsi obtenue soit adaptée à ses besoins nutritionnels - sans même parler du fait que certains mets appréciés par les humains s'avèrent en revanche toxiques pour les chiens.
Enfin, il faut se méfier des friandises. Indéniablement, y avoir recours dans le cadre de son éducation s'avère souvent redoutablement efficace, mais elles peuvent finir par représenter un apport calorique non négligeable. L’idéal est donc de déduire ce dernier de sa ration quotidienne et/ou d'opter pour des produits allégés.
Comme tout chien, le Husky Sibérien doit avoir en permanence à disposition une gamelle d’eau fraîche et propre.
Au passage, si on l'emmène régulièrement de longues heures dans la nature, mieux vaut emporter de quoi le faire boire à sa guise, au risque qu'il se rabatte par exemple sur des eaux stagnantes présentant potentiellement un risque sanitaire.