L'Azawakh fait indubitablement partie des races de chiens les plus minces. Il possède un corps particulièrement élancé et élégant, et son ossature et sa musculature transparaissent sous des tissus fins et secs.
Son corps est recouvert d’un poil ras qui se décline en teintes de sable, blanc, noir, gris, bleu, et de toutes les nuances de brun, y compris le chocolat. Par ailleurs, certains individus ont un masque noir ou des marques blanches sur les extrémités des pattes, du thorax et de la queue.
La tête de l’Azawakh est longue, fine, ciselée, avec un crâne plat et allongé. Elle est marquée par de grands yeux en amande de couleur foncée. Ses oreilles, larges et triangulaires, tombent sur le côté. Il porte sa fine et longue queue en position basse lorsqu’il est au repos, mais celle-ci se relève au-dessus du dos lorsqu’il est en action.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Azawakh doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
L’Azawakh est un lévrier originaire du Sahel. Plus précisément, il tire son nom de la vallée de l’Azawakh, située entre le Mali et le Niger. Les tribus sahariennes l’utilisent depuis longtemps pour la chasse, où sa vitesse (il atteint les 65km/h) lui permettait, entre autre, de rattraper les gazelles.
Rapidement, il s'est transformé en chien de garde pour les campements nomades, où, groupé en meute, il savait se montrer très efficace contre les hyènes et prédateurs en tout genre. Sa grâce et son élégance lui valaient même d'être considéré comme un animal d'apparat.
En 1967, l’ethnologue Gervais Coppé découvre ce chien en Afrique et transporte un mâle et une femelle vers la France. Au pied du château de Pierrefonds, dans l’Oise, naît ainsi en 1968 la première portée française d’Azawakhs. Les premiers spécimens ont très vite séduit les amateurs de chiens rares et distingués.
A partir de là, la race se diffuse en Europe. Elle est d’ailleurs reconnue en 1981 par par la Fédération Cynologique Internationale (FCI), qui en publie le premier standard l’année suivante. Par la suite, les Etats-Unis à leur tour adoptent l’Azawakh : l’UKC (United Kennel Club) reconnaît la race en 1993, mais il faudra attendre en revanche 2019 pour que l’AKC (American Kennel Club) fasse de même.
Aujourd’hui, l'Azawakh est en passe de devenir un chien de compagnie très recherché, au même titre que le Sloughi, duquel il se rapproche beaucoup. Toutefois, si elle est bien représentée en Afrique sahélienne, cette race reste peu répandue en France.
L’Azawakh est gentil et affectueux avec les personnes qui lui sont familières, mais il n’aime pas toujours être touché par des individus qu'il ne connaît pas. Au demeurant, contrairement à la plupart des lévriers, il aboie contre les étrangers, et son instinct protecteur est particulièrement marqué.
Par ailleurs, comme tout lévrier, il est attiré par le mouvement et est donc susceptible de chasser les animaux, les cyclistes, ou même les enfants. Néanmoins, à l’intérieur, ils est plutôt inactif, et se contente de dormir sur le canapé. Il tolère d’ailleurs la vie en appartement, à condition toutefois de faire au moins une demi-heure d’activité physique par jour. L’idéal reste une maison avec une grande cour clôturée ou un parc à proximité, de sorte qu’il puisse se défouler.
Quel que soit le type de logement, il doit vivre à l'intérieur avec sa famille, jamais dehors avec peu d'attention. En effet, quand bien même il a un caractère relativement indépendant, l’Azawakh ne sait pas vraiment s’occuper et jouer seul : il a besoin de la présence de son maître ou d’autres chiens pour faire l’exercice dont il a besoin.
Pour autant, bien qu'il aime courir, l'Azawakh n'est pas un chien qui joue avec les enfants. Si votre foyer compte des enfants jeunes ou très actifs qui veulent un compagnon de jeu, mieux vaut opter pour une autre race.
Enfin, l’Azawakh dispose d’un fort instinct de chasseur. S’il apprécie généralement les autres chiens, les chats ou petits animaux de compagnie ne seront pas en sécurité autour de lui s'il n'a pas été élevé avec eux dès son plus jeune âge. Même si ce fut le cas, il vaut mieux les surveiller quand ils sont ensemble, et les séparer lorsque vous vous absentez. Ainsi, l’Azawakh peut s’entendre bien avec de petits animaux domestiques à l’intérieur, mais oublier qu’ils sont ses amis s’il les voit courir à l’extérieur. Il n'hésitera d’ailleurs certainement pas à pourchasser des chats inconnus ou d'autres petits animaux à fourrure, si bien qu’il doit toujours être conduit en laisse.
Les Azawakhs sont fiers et indépendants. Ils répondent bien aux techniques de renforcement positif, mais des méthodes lourdes ou des punitions les inciteront à se fermer, à devenir réfractaires voire agressifs. Néanmoins, face à un maître juste fournissant la bonne motivation, ils apprennent rapidement et facilement.
Par contre, ils peuvent montrer des difficultés d’adaptation (par exemple en cas de changement de maître, de déménagement, etc). Pour cette raison, les chiots ont besoin d’une socialisation poussée avec de nouvelles personnes, nouveaux lieux et nouvelles situations. Ce processus doit se poursuivre tout au long de la vie, même une fois devenu adulte.
L’Azawakh est un chien robuste qui ne présente pas de prédisposition particulière à certaines maladies.
Par contre, du fait de son poil ras et de son extrême minceur, il n'est pas le meilleur choix pour les personnes vivant sous un climat humide ou froid. De façon générale, le recouvrir d’un manteau ou polaire pour chien peut l’aider à maintenir sa température corporelle lors de sorties hivernales. A l’intérieur, il a besoin d’un coussin matelassé pour reposer son corps osseux.
Le poil ras de l’Azawakh ne demande que peu d’entretien. Un brossage hebdomadaire est suffisant.
Par ailleurs, il n’est pas réputé pour avoir de fortes mues.
En outre, donner un bain à son chien ne s'avère pas nécessaire : non seulement il ne développe pas d’odeur de chien, mais même lorsqu’il se salit dans la boue, il suffit d’attendre qu’il sèche pour en retirer les résidus par un brossage tonique.
En Afrique, l’Azawakh partage la ration de ses maîtres et reçoit sa part de gibier au retour de la chasse.
Historiquement, il a donc été habitué à un régime pauvre en protéines, basé sur le riz, le millet et le lait de chèvre. De ce fait, il est enclin à développer des problèmes de digestion s’il ingère une grande quantité d’aliments protéinés, comme c’est le cas de nombreux aliments pour chien.
Les éleveurs d’Azawakh préconisent une alimentation contenant environ 9% de matières grasses et 22% de protéines. Par ailleurs, ils conseillent d’opter pour 3 à 4 petits repas par jour, car le chien devient glouton s’il ne mange qu’une fois dans la journée.
Par ailleurs, ce chien apprécie que soit mélangées occasionnellement à sa nourriture des portions de féculents, comme des pâtes et du riz complet, ainsi que des fruits et des légumes (bananes, carottes…).
Enfin, les détracteurs pointant du doigt sa maigreur comme un signe de sous-alimentation doivent comprendre que ce chien est fait pour la vitesse et qu’il ne peut pas être gras. Les standards exigent une peau fine étirée sur un cadre musclé et osseux.
L'Azawakh est depuis longtemps utilisé par les tribus du Sahel comme chien de chasse pour le lièvre, l'antilope et le sanglier.
Il fait aussi fonction de chien de garde et de chien de compagnie.
De plus, dans le monde occidental, il excelle dans l’activité de canirun, une course de loisir qui consiste à pourchasser un leurre artificiel à commande mécanique.
Enfin, ces chiens maigres, musclés et endurants sont d'excellents compagnons pour les joggeurs et les coureurs.
L'Azawakh étant une race rare, il faut s’attendre à être placé en liste d’attente lors de la recherche d’un chiot.