La plupart des races de chien sont plus résistantes au froid que les humains, car l'organisme du chien y est mieux adapté. De façon générale, les chiens supportent généralement mieux les grands froids que les grandes chaleurs.
Toutefois, tous ne sont pas égaux face au froid. Il existe des races de chien qui supportent mal le froid, et d’autres au contraire dont les caractéristiques physiques les prédisposent à faire face aux températures les plus glaciales presque sans sourciller.
Quelles sont les races de chien qui résistent le mieux au froid ?
Certains facteurs physiques peuvent faire qu'un chien supporte mieux le froid qu'un autre. Ainsi, de façon générale, un chien adulte a moins de difficultés à s'acclimater au froid qu'un chiot, au métabolisme encore immature, ou qu'un chien âgé dont le métabolisme est affaibli. Un animal maigre n'a pas les réserves de graisse nécessaires pour permettre à son métabolisme de se réchauffer rapidement, mais un chien en surpoids n’est pas davantage à l'aise face au froid. En effet, incapable de bouger normalement, il est insuffisamment capable d’activer son métabolisme et de se réchauffer en courant et en faisant des efforts soutenus.
Par ailleurs, comme chez l’Homme, un froid sec est beaucoup plus facile à supporter pour le chien qu’un froid humide. Par exemple, un -20°C dans les prairies canadiennes peut être nettement moins désagréable pour le chien (et pour son maître) qu'un -2°C sur les côtes bretonnes.
En outre, comme pour l'humain, plus un chien passe de temps à l'extérieur, plus son corps s'habitue. Un chien qui vit dehors en permanence ou qui sort plusieurs fois par jour supporte donc mieux le froid qu'un chien cantonné à l'intérieur.
Il n’en reste pas moins qu’un facteur primordial à considérer est la race du chien. En effet, même en faisant faire dix balades par jour à son Chihuahua et en lui donnant la niche la plus isolée possible, on n'en fera jamais un grand fan des hivers canadiens. Il préférera toujours les températures lui rappelant son Mexique d'origine...
La plupart des races de chien sont plus résistantes au froid que les humains, car l'organisme d’un chien y est mieux adapté. D’ailleurs, les chiens supportent généralement mieux les grands froids que les grandes chaleurs.
La nature ayant bien fait les choses, elle a doté les chiens nordiques d'un sous-poil plus dense et généralement aussi d'un poil plus long et épais. Ces caractéristiques morphologiques leur permettent de supporter parfaitement même le froid le plus rigoureux.
Ceci dit, même le plus robuste des chiens peut tomber gravement malade suite à un coup de froid, en particulier s'il y a été exposé trop longtemps. Un chien qui vit toute l'année dehors, été comme hiver, doit donc être protégé un minimum des intempéries (pluie, neige, vent...). Pas question de le faire dormir à même le sol, sous un arbre ! Même si certaines races s’en accommoderaient parfaitement, pourquoi leur imposer un tel sort, si on peut leur offrir un minimum de confort ?
Le Spitz de Norrbotten (ou Norrbottenspets) est une race de chien originaire de Suède, pays au climat continental sec, qui connaît des hivers très froids et des étés très chauds. Les peuples du Cap Nord l'appréciaient pour sa vitalité et son courage, et l’utilisaient pour chasser entre autres le chevreuil, la zibeline et l'hermine, ainsi que comme chien de traîneaux.
Le comté du Norrbotten correspond à la partie suédoise de la Laponie, à l’extrême nord du pays. Les températures hivernales y sont polaires, descendant fréquemment à -40°, et l’hiver y est interminable, se prolongeant pendant 9 mois. Avec son poil dur, court, droit et plutôt serré ainsi que son sous-poil fin et dense, ce chien est tout à fait adapté à ces conditions extrêmes, et ne craint pas le froid des longs hivers suédois. En revanche, il souffre en cas de températures élevées ou de froid humide.
Il est relativement facile d'entretien et peut s'adapter à vivre en appartement, mais il faut s'attendre à devoir le sortir souvent afin de lui permettre de dépenser son énergie, même si les températures sont glaciales. Cependant, en période de froid humide, certaines précautions sont nécessaires, comme limiter la durée des balades et bien le sécher en rentrant. Durant l’été, il faut veiller à lui donner beaucoup d’eau fraîche et lui éviter les longues balades au soleil, en particulier si le temps est chaud et humide. Les randonnées en forêt sont alors parfaitement adaptées, d’autant qu'il peut contribuer au dîner en chassant le petit gibier à poils ou à plumes, car il a un instinct de chasse très prononcé.
Le Berger Islandais est la seule race de chien originaire d'Islande. Les premiers individus de la race ancestrale (probablement des Buhunds Norvégiens) arrivèrent dans le pays avec les colons vikings vers la fin du 9ème et le début du 10ème siècle. Ils furent utilisés pour s'occuper des troupeaux de bétails dans les fermes, devenant ainsi des chiens de berger conduisant les troupeaux et retrouvant les moutons égarés.
Le climat islandais est beaucoup moins froid qu’on pourrait le penser à première vue, compte tenu du fait que le pays se situe juste en-dessous du cercle polaire arctique. En effet, l’île bénéficie des effets du Gulf Stream, qui tempère fortement le climat océanique froid de l’île. Les températures ne varient pas beaucoup au cours de l’année : l’hiver est doux et l’été est frais.
De ce fait, le Berger Islandais est parfaitement à l’aise en temps frais et froid, mais a en revanche des difficultés à composer avec de fortes chaleurs.
Ayant les grands espaces islandais dans le sang, ce chien n'est pas recommandé pour la vie en appartement. Même un jardin clos est trop contraignant pour lui : il a fondamentalement besoin de promenades en liberté, même lors des froids mois d’hiver, alors que son maître est davantage tenté de rester au chaud près de la cheminée.
La Carélie est une région située à cheval entre la Finlande et la Russie. Elle se divise en deux depuis la défaite de la Finlande en 1944 : les provinces de Carélie du Nord et du Sud en Finlande et la République de Carélie en Russie, qui en représente la plus grande partie. C’est de là qu’est originaire le Chien d’ours de Carélie, où il fut introduit au premier millénaire par les Vikings, qui utilisaient plusieurs races de chiens de type Spitz pour chasser. Il s’agit donc d’une race ancienne, qui fut reconnue officiellement par la FCI (Fédération Cynologique Internationale) en 1946, un an après l’établissement du premier standard de la race.
La République de Carélie, grande comme un tiers de la France, est composée de 60.000 lacs, 27.000 rivières et 85% de forêts habitées par les ours, les loups et les lynx. C’est une immense réserve d’air pur et de nature préservée, ce qui s’explique en partie par le fait que l’hiver carélien, blanc immaculé et polaire, a de quoi en rebuter plus d’un, avec son froid glacial, venteux et humide.
Le Chien de Carélie se montre donc imperturbable face aux températures basses : il est dans son élément. Compagnon robuste, sa fonction première était de chasser le gros gibier, comme l'élan et l'ours, omniprésents dans sa Carélie natale. Avec son odorat fin et son sens de l'orientation très développé, il est de fait un excellent chasseur d'ours. Aux États-Unis, le Washington Department of Fish & Wildlife l'utilise d'ailleurs pour garder le contrôle sur la population d'ours noirs dans l'état de Washington.
Mais comme tous les chiens nordiques, sa résistance face aux faibles températures se retourne contre lui en été. Pour autant, quand bien même il n’est pas friand de la chaleur, ce chien a besoin de beaucoup d’exercice en plein air pour dépenser son énergie sans fin, et ce quelle que soit la saison : il faut donc redoubler de précautions en période estivale.
En tout état de cause, son grand besoin de dépenser son énergie fait qu'il n'est pas vraiment adapté en appartement, et il risque même de se sentir à l’étroit dans une maison qui ne disposerait que d’un petit jardin.
Difficile de trouver une zone habitée plus nordique que la Laponie ! Étant originaire de cette région de neige et de froid (humide sur les côtes et sec dans les terres), il n'est pas surprenant que le Chien suédois de Laponie s’accommode fort bien des températures hivernales, même les plus glaciales.
Représentant probablement l'une des plus anciennes races de type Spitz en Europe, il était par le passé apprécié par les éleveurs de rennes pour sa polyvalence (jouant à la fois le rôle de gardien de troupeaux et celui de chasseur) et pour sa résistance au climat rigoureux et extrême de la région, étant doté d'un poil fourni et d'un sous-poil dense et frisé.
Vif, réceptif et attentif, travailleur infatigable, le Chien suédois de Laponie est un excellent compagnon pour toute tâche qui requiert de l'intelligence, de la résistance et de l'endurance, comme le pistage, les concours d'agility ou la garde de gros bétail, particulièrement dans un climat froid et difficile.
Il apprécie les longues balades, été comme hiver, et supporte la vie citadine, tant qu'on lui donne accès à un jardin clôturé où il peut se dégourdir librement. Les jours de grand froid ou de tempête de neige, il est d’ailleurs tentant pour son maître de le laisser se dégourdir seul dehors pendant que lui reste bien au chaud à l’intérieur...
Sans surprise, ce chien rustique et facile d’entretien habitué aux conditions difficiles (froid et intempéries) n'est pas enclin à tomber malade facilement. Ce qui coule moins de source, en revanche, est sa bonne résistance à la chaleur. Il faut dire en effet qu'en Laponie, les températures estivales peuvent monter aussi haut que les températures hivernales peuvent descendre bas. Ainsi, il n’est pas rare que le mercure atteigne voire dépasse les 30°. De ce fait, il craint beaucoup moins les chaleurs de l’été que d’autres races de chien nordiques, du moins tant qu’elles ne se prolongent pas trop dans le temps... Toutefois, durant les belles journées ensoleillées d’été, et surtout si ce dernier dure plus de 2 mois, une certaine prudence s’impose. En particulier, il faut s’assurer qu'il dispose d’un espace ombragé dans le jardin, lui permettant de se protéger du soleil lorsque cela est nécessaire.
Pour finir, il s'agit d'une race de chien facile à éduquer, très amicale et adaptée avec des enfants.
Originaire de Suède, le Spitz des Wisigoths est une race millénaire apportée au Royaume-Uni par les Vikings pendant le Moyen Âge. En effet, lorsque Guillaume le Conquérant décida de faire venir des Scandinaves pour développer l'artisanat du royaume, ceux-ci emmenèrent avec eux leurs chiens. Le Spitz des Wisigoths serait à l'origine de quelques races anglaises, dont le célèbre Welsh Corgi Pembroke, favori de sa Majesté la Reine Elizabeth II.
Petit chien très intelligent et agile, très adapté au froid de son pays d'origine, le Spitz des Wisigoths est assez répandu dans les pays nordiques, où il est utilisé entre autres comme chien gardien de troupeaux et pour la recherche de personnes. Une sorte de Saint-Bernard miniature du Nord, en somme !
Il est aussi prisé comme chien de compagnie, surtout en Grande-Bretagne.
Comme on trouve en Suède une large variété de climats et de températures, selon la latitude et selon les courants marins, il est vraiment très souple en termes de conditions météorologiques. Hormis les grands extrêmes, il ne craint rien !
Par contre, étant donné ses racines nordiques de berger, il a un réel besoin de dépenser son énergie, ce qui est à prendre en considération si on redoute les longues balades hivernales. C’est aussi ce besoin conséquent d’activité qui fait qu’il n’est pas franchement une race de chien idéale en appartement.
Chien de chasse très apprécié dans son pays d'origine, la Russie, le Laïka (dont il existe en fait plusieurs variantes, à l'instar par exemple du Laïka de Sibérie occidentale et du Laïka de Sibérie orientale) est un chien de travail polyvalent, utilisé notamment au trait et à la chasse à l'ours, à l'élan et aux oiseaux forestiers. Son nom veut dire "aboyeur" en russe ; autant dire que c'est une race de chien qui aboie beaucoup, et donc pas vraiment conseillée en appartement, sauf à vouloir se mettre les voisins à dos.
Originaire des régions boisées de la Sibérie et ayant une apparence proche du loup, le Laïka est extrêmement résistant au froid et peut survivre aux pires conditions, même avec un entretien minimal. Il n’y a rien d’étonnant à cela quand on connaît les conditions de sa Sibérie natale... On y enregistre en hiver des températures parmi les plus froides du monde, alors qu’en été elles atteignent régulièrement les 30°C. Cette amplitude thermique hors du commun explique que rien ne peut impressionner le Laïka en matière de météo, et qu'il s'agisse d'un chien à la santé de fer. Qu’il s’agisse des pires froids de l’hiver ou des grandes canicules de l’été, il ne redoute rien. Il suffit de quelques soins primaires (lui fournir un abri en cas de grand froid, et un endroit ombragé ainsi que de l’eau fraîche en cas de températures très élevées), et il se portera à merveille !
Comme son nom l’indique, le Chien norvégien de macareux est originaire de Norvège. Les premiers écrits le mentionnant remontent au 16ème siècle. Au 18ème siècle, il est connu pour son habileté à chasser le macareux ; avec son petit corps très souple, il arrive à s'incruster dans les fentes de roches pour capturer vivants ces oiseaux.
La plus importante colonie de macareux en Norvège niche dans les environs de l'île de Røst, une petite île tout au bout de l’archipel des Lofoten. Cet endroit est connu pour présenter la plus importante anomalie de température au monde compte tenu de sa latitude. En effet, bien que la région soit située au-dessus du cercle polaire arctique, les températures y restent positives tout au long de l'année. Son climat rappelle un peu celui de la Bretagne : les hivers sont doux et humides, tandis que les étés sont frais, même s’il peut y avoir de belles journées où le mercure atteint les 25°C. De ce fait, le Chien norvégien de macareux ne craint ni les températures fraîches ni l’humidité.
En revanche, en cas de températures très basses, il faut s'assurer de ne pas le laisser dehors trop longtemps et de bien l'assécher entre chaque promenade, pour éviter qu’il n’attrape un coup de froid. A l’inverse, il a également du mal à s’accommoder des températures très chaudes, surtout si le climat est sec. En cas de forte chaleur voire de canicule, il est indispensable de lui donner accès à des endroits ombragés et de s’assurer qu’il ait en permanence un bol d'eau fraîche à disposition. Ceci est d'autant plus important qu’il a besoin de faire régulièrement de l'exercice quelles que soient les conditions climatiques, et encourt donc un risque accru de déshydratation en cas de grosses chaleurs sèches.
Au Moyen Âge, le Buhund Norvégien était présent partout en Scandinavie. Il fut d’ailleurs introduit en Islande en 874 par les Vikings et est un ancêtre du Berger Islandais. On le retrouve aujourd’hui bien sûr dans son pays d’origine, mais également sous des latitudes plus exotiques pour lui, comme la Grande-Bretagne ou même l’Australie.
D'après une ancienne légende, le nom « Norvège » tirerait ses racines du vieux norrois « Norðrvegr », qui signifie « le chemin vers le nord ». Mais contrairement à ce que son nom laisse croire, il n'y fait pas partout aussi froid qu'on pourrait le penser. En effet, le Gulf Stream permet aux côtes norvégiennes de bénéficier d’un climat plus doux que d’autres parties du globe situées à la même latitude, comme l'Alaska ou le Groenland. Le froid intense est donc réservé à l'arrière-pays et au Grand Nord. Ces grandes différences de climat au sein du pays (douceur des températures sur la côte, vs hiver froid et été chaud et sec à l'intérieur du pays) explique que le Buhund Norvégien n’est pas particulièrement sensible au climat, et ne craint même pratiquement rien en la matière. Il convient simplement de lui fournir un abri en cas de froid humide extrême, et une zone ombragée ainsi que beaucoup d’eau en cas de canicule.
Adapté à tous les climats, multitâches et plus petit que la moyenne, il n'est pas étonnant que ce chien soit si populaire ! On peut ainsi le retrouver à garder un troupeau, défendre humains et animaux en tant que chien de garde ou encore chasser à la sauvagine, mobilisant alors sa vue, son ouïe et son flair exceptionnels. De fait, même durant les longs mois où sa Norvège natale est enfouie sous la neige, il reste continuellement actif. Il a toujours besoin de faire beaucoup d'exercice, même si la météo n'est pas clémente... Autant dire que, en plus de ne pas être une race de chien faite pour vivre en appartement, il est déconseillé pour un maître qui ne supporte pas de passer de longues heures dans le froid en hiver...
Lors de fouilles archéologiques dans la grotte de Viste sur la presqu'île de Jæren, en Norvège, quatre squelettes de chiens remontant entre 5.000 et 4.000 ans avant Jésus-Christ furent mis à jour. Ils furent identifiés par le Professeur Brinchmann du Bergen Museum comme étant de type chien d'élan, ce qui fait de ces squelettes la plus ancienne preuve de la présence de ces chiens en Norvège. On en a également retrouvé ensevelis dans des tombeaux vikings au sud-ouest du pays. D’ailleurs, certaines sagas vikings font mention de ce chien !
Bien présent dans la culture norvégienne depuis des millénaires, le Chien d'élan norvégien gris a été utilisé pendant des siècles comme chien de berger, de garde et de chasse aux grands gibiers (élan, ours et rennes).
Du fait du climat très varié de son pays d’origine, où l'on trouve à la fois des températures tempérées sur les côtes et des températures extrêmes dans les terres et le Grand Nord, il ne redoute nullement le froid - ni d’ailleurs le chaud.
Très dynamique, et ayant un énorme besoin de dépenser son énergie, de longues promenades quotidiennes – même en hiver – sont indispensables à son bien-être. Il ne faut donc pas avoir peur de braver les tempêtes et le froid avec son chien lorsqu'on adopte un représentant de cette race, surtout si l’on vit en appartement !
Pour savoir dans quelle mesure le Chien du Groenland craint ou non le froid, il suffit de s'intéresser un peu à son histoire...
Les fouilles archéologiques permettent de déterminer qu’il est arrivé au Groenland il y a entre 4.000 et 5.000 ans avec les premiers Inuits Sarqaq, qui eux-mêmes venaient de la Sibérie. Il est utilisé depuis des millénaires comme chien de traîneau ainsi que pour chasser l'ours polaire et le phoque. Les Vikings, premiers Européens à s’installer au Groenland, y notèrent son existence et l’utilisèrent vraisemblablement aussi comme chien de chasse et chien de traîneau. Par la suite, les explorateurs (à commencer par Roald Amundsen, le premier homme à atteindre le pôle Sud, qui était accompagné dans son périple de pas moins de 116 chiens nordiques, dont des représentants de cette race) et les chasseurs de baleines l’utilisèrent abondamment comme chien de traîneaux.
Sur les 2.166.086 km² que couvre le Groenland, seule une zone de 5.000 km² est dépourvue de glace en permanence. Autant dire que ce chien est fait pour avoir les pieds dans la neige... Et s'il a survécu aux expéditions et à la chasse à l'ours polaire, ce n'est pas un hiver en ville ou à la campagne qui l'impressionnera !
Cela dit, son habitude des grands espaces et du froid extrême peut justement lui jouer de mauvais tours s'il est confiné en milieu urbain, spécialement en cas de longs étés chauds... De fait, ce n’est pas du tout une race de chien adaptée à la vie en appartement. Mieux vaut éviter de lui faire subir un tel écart, à moins d'avoir la certitude de pouvoir lui offrir de longues balades quotidiennes en liberté ainsi qu’un vaste endroit ombragé pour les mois d'été.
Célèbre pour sa fourrure blanche et son sourire, le Samoyède est à l’origine le chien des Samoyèdes, un regroupement de peuples semi-nomades de Sibérie vivant de chasse, de pêche et d'élevage de rennes. Plus précisément, ces peuples sont divisés en deux bassins (les Samoyèdes du Nord et ceux du Sud) et recouvrent toute la région septentrionale de ce vaste pays qu'est la Russie. De ce fait, ce chien est depuis toujours en contact avec différents climats subarctiques.
Autant dire que le Samoyède n’a pas de difficulté à s’accommoder de tout type de froid. En revanche, ses origines le rendent peu amateur des grosses chaleurs lourdes s’étirant sur plusieurs mois. Le cas échéant, une certaine attention est de mise, notamment afin de s’assurer qu’il ait en permanence accès à des zones ombragées ainsi qu’à de l’eau fraîche.
Chien de compagnie idéal, utilisé comme véritable "nounou" pour enfants par les peuples Samoyèdes, il mérite largement les quelques efforts nécessaires pour lui assurer un été sans tracas.
On représente souvent le Saint-Bernard avec un tonnelet de schnaps dans le cou, prêt à sauver les victimes d‘avalanches et de tempêtes de neige partout dans les Alpes.
De fait, ce chien ne craint en aucun cas l'hiver et ses intempéries, quoi que les froids polaires ne lui soient pas familiers. Il adore d’ailleurs tirer la luge des enfants, soutenant sans peine leur cadence et soulageant d’autant leurs parents...
Pourtant, il ne serait arrivé en Suisse que vers le début du 18ème siècle, à l'hospice du col du Grand-Saint-Bernard. En effet, le Saint-Bernard tel que nous le connaissons aujourd’hui serait issu de croisements faits par les moines de l’hospice entre des chiens reçus des familles avoisinantes dans la dernière moitié du 17ème siècle. Pourtant, si l’on se penche un peu plus sur son histoire, on découvre un passé très différent...
En effet, il est en fait originaire à la base de Haute-Assyrie, au Moyen-Orient, un territoire aujourd'hui couvert par l'Iran, l'Irak, la Syrie, le Liban et la Turquie. C’est dans cette région qu’ont été découverts des bas-reliefs datant de plus de 3.000 ans représentant une version à poil court de la race. Son parcours l’a mené ensuite en Grèce et à Rome. De là, les armées romaines ont été le vecteur de sa diffusion dans toute l'Europe occidentale au cours du 1er siècle après Jésus-Christ.
Avec de telles origines, pas étonnant que ce chien ne soit pas plus effrayé par la chaleur que par le froid ! De l'ombre et de l'eau sont par conséquent ses seuls besoins lors des périodes de fortes températures.
Le chien de montagne des Pyrénées (ou Patou) a acquis une grande célébrité à partir des années 60 grâce aux aventures de Belle et Sébastien. On retrouve toutefois ce chien d'origine pyrénéenne typique dans la littérature locale dès le 14ème siècle, notamment au sein des écrits de Gaston Fébus. Au Moyen Âge, il était gardien de châteaux et protégeait les troupeaux des ours, des loups, des lynx et même des voleurs. Plus tard, au 17ème siècle, on le retrouve même à la cour du roi Louis XIV.
Les montagnes pyrénéennes présentent une certaine diversité de conditions météorologiques et de températures, puisqu’on y retrouve à la fois du climat tempéré (froid l'hiver et chaud l'été) que des neiges éternelles. Ceci explique que le Patou fait montre d’une certaine capacité d'adaptation au climat : sauf en cas de froid ou de chaud extrême, rien ne peut le déranger en matière de météo.
Ce qui en revanche le dérangerait, c’est de ne pas avoir sa dose d’exercice quotidien, vital pour son bien-être. Son maître doit donc être prêt à le sortir quotidiennement, peu importe le temps à l'extérieur. Et de fait, ce n’est pas vraiment une race idéale en ville...
Toutefois, en cas de températures très basses ou avec un fort taux d'humidité, il faut veiller à le protéger des vents dominants et à bien le sécher quand il rentre de l'extérieur, pour éviter les frissons et un éventuel coup de froid. Au printemps, un bon brossage pour le libérer de son sous-poil d'hiver lors de sa mue saisonnière l’aidera à être prêt à affronter la belle saison.
Le Malamute de l'Alaska est, comme son nom l'indique, originaire de l'Alaska, plus précisément des hautes régions de l'ouest, où vivent les Mahlemiuts. Ce nom inuit signifie ''les hommes habitant l'endroit où il y a de grandes vagues", en référence au golfe de Kotzebue, dans la mer des Tchouktches, au sein de l'océan Arctique.
L'hiver alaskien est globalement glacial et long, au point que la région a été décrite par l'écrivain Jack London comme « le pays où le whisky gèle et peut servir de presse-papiers durant une bonne partie de l'année ».
Le Malamute d'Alaska a été utilisé par les colons et les prospecteurs lors de la ruée vers l'or du Klondike pour les aider à se déplacer dans cet environnement inhospitalier. Habitué aux rigueurs du climat glacial et aux durs travaux notamment comme chien de traîneau, surnommé "la locomotive des neiges", ce chien ne craint vraiment rien en hiver, étant capable de supporter jusqu'à -45°C.
En été, la femelle perd tout son sous-poil, ce qui peut être assez impressionnant. Le phénomène est nettement moins prononcé chez le mâle, qui lui ne perd qu’une partie de son sous-poil. Bien que le Malamute soit capable de s'acclimater aux belles températures estivales, certaines précautions sont nécessaires pour lui faciliter la vie, car la chaleur n'est clairement pas son environnement de prédilection, surtout en milieu urbain. Beaucoup d'eau et d'ombre sont nécessaires, d’autant que ce chien doit impérativement travailler en toutes circonstances : l'oisiveté lui est fatale. Cela implique d’ailleurs qu’il faut être en mesure de l'emmener tous les jours, été comme hiver et quelles que soient les conditions météorologiques, faire de longues balades, si possible en lui faisant tirer une charge, pour qu'il soit en mesure de dépenser son énergie débordante.
Même s’il est originaire des Alpes, le nom du Leonberg provient du célèbre marché aux chiens de la ville éponyme en Allemagne, connu depuis le 13ème siècle. Véritable chien géant, il est pourtant la douceur incarnée, et a d’ailleurs fait le bonheur de plusieurs personnages historiques célèbres, comme Marie-Antoinette et Napoléon III.
En fonction de l’altitude, les Alpes sont caractérisées par d’importants écarts de températures ; des étés chauds et humides vers le bas, des hivers longs et froids dans les hauteurs (même si on est loin des hivers polaires et glacials de l'Arctique). De fait, provenant d'une région qui connaît un peu de tout en matière de températures froides et chaudes, le Leonberg est peu sensible au climat.
En outre, avec son caractère exceptionnellement doux et affectueux, adorant les enfants, il s'adapte à tous les environnements de vie, que ce soit en ville ou à la campagne. Autant dire que c'est un chien en tout point facile à gérer, été comme hiver !
Ce gentil géant est originaire de l'île canadienne de Terre-Neuve, qui connaît des hivers extrêmement changeants. La quantité de neige tombée ainsi que la persistance de cette dernière varient énormément d’une partie à l’autre de l’île, mais aussi d’une année sur l’autre.
Quoi qu’il en soit, l'influence dominante de l'air polaire et la basse température de l'océan qui entoure l’île se conjuguent pour retarder le printemps. De plus, les côtes exposées au nord et à l'est connaissent de longues périodes de nuages bas, de crachin et de vents violents. Par contre, l’été peut voir le mercure atteindre les 30°C, et est généralement assez sec. Mais en dehors de ces 4 à 5 mois de beau temps relatif, l’île subit des vents violents, un froid vigoureux et d’importantes précipitations. Ce sont ces conditions difficiles qui ont endurci le Terre Neuve face au froid et aux intempéries.
Il descend des chiens autochtones de l'île et des gros chiens de chasse à l'ours arrivés avec les Vikings vers l'an mille. Les pécheurs européens terminèrent d'améliorer la race, si bien qu’au 17ème siècle, tant son comportement que son physique étaient déjà bien établis et proches de ce qu’on connaît aujourd’hui. Au 17ème siècle, il était utilisé pour tirer les arbres abattus.
Mais là où il s’avérait vraiment indispensable, c’était en mer, sur les bateaux de pêche, tant pour tirer les filets que pour sauver les marins tombés à l'eau. De fait, avec ses pattes palmées, sa corpulence et sa docilité, c'est un chien de sauvetage en mer idéal, et son surnom de « Saint-Bernard des mers » n’est en rien usurpé.
Pour résister à l'eau glaciale qui entoure son île d’origine, le Terre-Neuve possède un sous-poil isolant et dense qui le protège du froid et lui permet de flotter, ainsi qu’un poil de surface huileux résistant à l'eau.
Ces caractéristiques morphologiques le rendent parfaitement capable de faire face aux basses températures et à l’humidité, mais également aux températures plus élevées. De fait, doté d’un caractère extrêmement conciliant et d’une grande force physique et psychologique, il s'adapte à toutes les situations sans nécessiter beaucoup de soins de la part de son maître.
Selon la légende tchoukche, le Husky Sibérien serait né de l'amour d'un loup et de la lune, car il s'agit d'un chien qui ressemble à un loup et arbore une queue en croissant de lune. Plus prosaïquement, il est originaire de Sibérie orientale, et a accompagné l’histoire du peuple tchouktche.
Or, chez les Ttchouktches, le chien faisait partie de la famille et partageait son habitation. De ce fait, les individus agressifs étaient systématiquement éliminés, ce qui amène à disposer aujourd’hui d’une race à la fois résistante au froid et robuste, capable de tirer des traîneaux et garder des biens, mais également docile et douce, adaptée pour jouer avec les enfants.
Le climat de la région d’où il est originaire est marqué par des hivers froids (la température moyenne est de -32°C), secs et clairs, alors que les étés sont chauds et humides. Autant dire qu’il peut supporter sans peine les grands froids secs. En revanche, l'humidité peut être source d’inconfort pour lui. Le cas échéant, il faut donc veiller à éviter les coups de froid en le séchant bien lors de son retour de promenade, et en privilégiant des balades plus courtes mais plus fréquentes. En été, il faut être vigilant en cas de canicule : un bon brossage, des zones ombragées et de l'eau disponible en permanence devraient suffire à assurer son confort.
Le Dogue du Tibet était le chien de garde traditionnel des monastères tibétains. Son nom tibétain, Do-khyi, se traduit littéralement par « chien de porte ». On le retrouvait principalement dans les hauts plateaux, où les bergers l'utilisaient pour garder les troupeaux de yacks et de chèvres.
Aristote l’évoque dans un de ses écrits vers 350 avant Jésus-Christ, et Alexandre le Grand en reçut un spécimen en cadeau. Il serait à l'origine des chiens utilisés par les légions romaines et serait l'ancêtre de tous les molosses et chiens de montagne. On le retrouve évoqué par Marco Polo dans son célèbre ouvrage Le devisement du monde (ou Le livre des merveilles) écrit en 1298, où il le décrit comme un chien « grand comme un âne et à la voix aussi puissante que celle d’un lion ».
L'Himalaya, sa contrée d'origine, signifie littéralement « demeure des neiges » en népalais. Du fait de ses nombreux sommets culminants à plus de 6.000 voire 8.000 mètres, l'Himalaya bouleverse grandement les climats des régions environnantes, créant forêts luxuriantes d'un côté et déserts arides de l'autre. Cela dit, son climat à lui est typique des hautes altitudes et peut changer en quelques minutes : par exemple, la température peut tomber de plusieurs dizaines de degrés simplement parce qu'un nuage passe devant le soleil.
Les hivers glacials, le froid extrême, les neiges éternelles et les étés brefs mais chauds caractérisent donc le cadre de vie d'origine du Dogue du Tibet. De ce fait, il ne craint aucunement le froid extrême ni la chaleur en soi. Par contre, une trop longue exposition à la canicule n’est pas chose habituelle pour lui, et pourrait l’incommoder voire entraîner un coup de chaleur du chien. Pour éviter tout problème, il convient de s'assurer qu’il a accès en permanence à une zone ombragée ainsi qu’à de l'eau fraîche.
Le Caucase est une région délimitée par la Russie au nord et par l'Iran et la Turquie au sud. On trouve des glaciers dans sa partie centrale, des forêts dans sa partie occidentale et du désert dans sa partie orientale. Autant dire que le Berger du Caucase a l'habitude d'une vaste panoplie de conditions météorologiques et de températures !
Chien rustique, fier et d'un courage sans limite, il peut évoluer dans un cadre de vie très hostile, froid et rempli de prédateurs dangereux, tels que des ours, des loups et des lynx. Il fut utilisé notamment pour garder des prisonniers en Russie et des frontières, dont le mur de Berlin. Il subit d’ailleurs un important zoocide lorsque celui-ci tomba en 1989, puisqu’environ 700 représentants de la race furent alors exécutés par l'armée rouge...
Du fait de sa morphologie robuste et de son histoire mouvementée, capable de survivre avec un minimum de soin et dans des conditions précaires, le Berger du Caucase ne craint pas le froid, ni d’ailleurs grand-chose.
Akita est avant tout une préfecture du Japon, se situant dans la région du Tohoku (au nord de l’île principale, Honshu) et baignée à l'ouest par la mer du Japon. Essentiellement montagneuse, la préfecture d’Akita est divisée par les montagnes en deux zones climatiques distinctes : la côte est tempérée tout au long de l'année, alors que l’intérieur des terres subit des étés plus chauds et des hivers plus froids, avec en particulier une importante quantité de neige dans la région de Yokote.
L'Akita Inu était à l'origine utilisé pour chasser l'ours, le cerf élaphe et le sanglier, ce qui en dit long sur sa force et son tempérament. Il était d'ailleurs aussi prisé pour les combats de chien, avant que le gouverneur local interdise en 1908 cette pratique, afin de préserver la pureté de la race. En effet, les propriétaires de chiens de combats tentaient, au gré des reproductions, de la modifier pour la rendre toujours plus agressive et combattante. Durant la Seconde Guerre Mondiale, pour sauver leur Akita Inu de la capture par la police (qui désirait mettre la main dessus pour les utiliser à son service), certains propriétaires cachèrent leurs chiens dans les montagnes, confiants que leur robustesse et leur instinct de chasseur les aideraient à survivre.
Autant dire que ce n’est pas une promenade hivernale qui aura raison de ce chien ! Ne craignant ni le froid ni le chaud, il ne nécessite aucun soin particulier pour s’accommoder des conditions météo du moment, hormis les précautions logiques en cas de froid polaire avec humidité ou de canicule estivale.
La grande tolérance au froid des chiens nordiques se retourne néanmoins contre eux en période de forte chaleur. Ces chiens ne sont clairement pas à leur aise quand il fait chaud, et c’est encore plus vrai en cas de canicule.
Certaines règles générales s’appliquent donc pour tous les chiens nordiques lorsque les beaux jours reviennent :
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