Une fois que l'on se sent prêt à adopter un chien et que la décision est prise, se pose la question du choix de l'animal. Il faut alors réfléchir à ce que l'on cherche notamment en termes de race, d'âge, de sexe, d'apparence...
Même s'il ne s'agit évidemment pas du critère principal pour adopter, le prix d'achat entre lui aussi dans la balance, car certains chiens coûtent vraiment très chers - parfois plus de 1500 voire 2000 euros. Or, un montant élevé peut s'avérer rédhibitoires pour bon nombre d'adoptants...
Voici donc quelques astuces pour trouver un compagnon à un prix réduit par rapport à ceux constatés dans la plupart des annonces de vente de chiens.
Adopter un chien n'est pas une décision à prendre à la légère, compte tenu de l'engagement quotidien que cela représente pendant de nombreuses années. C'est d'autant plus vrai qu'il s'agit d'un investissement loin d'être négligeable, non seulement dans la vie de tous les jours (cela fait tout de même un membre de plus à nourrir et soigner dans le foyer), mais aussi au moment de l'acquérir.
En effet, contrairement à ce que l'on observe par exemple avec les chats, le prix d'achat d'un chien a tôt fait d'être assez élevé. Il faut dire que dès son plus jeune âge, le meilleur ami de l'Homme coûte globalement plus cher au quotidien : il mange davantage, a une santé plus fragile, nécessite toutes sortes d'accessoires, a besoin qu'on lui consacre beaucoup de temps... Pour les éleveurs, tout cela a forcément un coût, qui est répercuté dans le prix de vente et explique qu'un chien est généralement vendu plus cher qu'un chat.
Comme de surcroît les pures races sont bien plus populaires et répandus chez les chiens que les chats, cela se ressent aussi forcément au niveau du prix d'achat.
Or, tout futur adoptant n'a pas forcément l'envie ni les moyens de dépenser une somme élevée pour acquérir son futur compagnon. Heureusement, il existe différents moyens de trouver des chiens proposés à des prix nettement plus abordables : opter pour un animal sans pedigree, choisir un adulte plutôt qu'un chiot, adopter auprès d'un particulier, privilégier une robe peu populaire...
Se tourner vers un chien croisé peut être une solution intéressante lorsqu'on n'a pas les moyens d'acheter un pure race, car les individus sans pedigree sont généralement bien moins chers que ceux qui en possèdent un, toutes choses égales par ailleurs.
Cela ne signifie pas pour autant qu'ils ont une apparence quelconque : un chien croisé peut tout à fait ressembler fortement à une race donnée, notamment si l'un de ses deux parents appartient à la race en question. Or, comme il n'est lui-même pas reconnu comme étant de pure race, son propriétaire ne peut le vendre au prix d'un véritable chien de race. Dans la plupart des cas, un tel animal se vend donc quelques centaines d'euros au maximum - donc nettement moins qu'un pure race.
Bien entendu, le revers de médaille lorsqu'on adopte un chien croisé est qu'il n'est pas possible de le faire participer à des concours canins, ni de l'inscrire dans un livre des origines. Il en ira d'ailleurs de même pour ses descendants, si jamais il en a. C'est le prix à payer pour obtenir un compagnon tout en ne dépensant pas trop à l'achat, justement.
Si l'on ne souhaite pas acheter un croisé, une autre possibilité est d'opter pour un chien né de parents de pure race mais qui lui-même ne l'est pas, et n'a donc pas de pedigree.
Différentes raisons sont susceptibles de l'expliquer :
Un tel chien se voit refuser l'inscription dans le registre des chiens de race et la délivrance d'un pedigree, c'est-à-dire qu'il n'est pas reconnu comme étant de pure race. L'éleveur ne peut donc le vendre comme tel et doit le céder à un prix nettement inférieur.
Cela étant, mieux vaut éviter de se précipiter sans réfléchir, en pensant avoir flairé la bonne affaire : il est important de se renseigner sur la raison qui empêche l'animal d'être confirmé (et donc d'avoir un pedigree). Ainsi, dans le cas d'une malformation, celle-ci pourrait engendrer divers problèmes de santé : par exemple, un prognathisme demande généralement un suivi spécial par un vétérinaire, voire l'extraction de quelques dents dans les cas les plus sévères - et donc autant de dépenses supplémentaires à prévoir à plus ou moins long terme.
Lorsqu'on ne souhaite pas se rabattre sur un chien sans pedigree voire croisé, c'est-à-dire qu'on souhaite absolument un compagnon de pure race et dûment reconnu comme tel, une solution pour ne pas avoir à se ruiner est de se tourner vers certaines races bien particulières.
En effet, même si le prix d'un chien de race se situe dans la majorité des cas entre 1000 et 2000 euros, il existe en réalité de fortes disparités de l'une à l'autre.
De fait, alors que certaines voient leur prix atteindre des sommets (souvent parce qu'elles sont devenues très à la mode en peu de temps, alors que le nombre d'éleveurs n'a pas augmenté aussi fortement que la demande), d'autres au contraire sont nettement plus accessibles, et ne nécessitent généralement pas de débourser plus de 500 à 700 euros. Ce sont souvent des races dont la popularité a un peu décliné, alors que le nombre d'éleveurs demeure élevé. Certes, leur prix reste relativement conséquent, mais est tout de même nettement moins élevé que la moyenne.
Les races les plus abordables ne sont toutefois pas les mêmes d'un pays à l'autre, voire d'une région à l'autre : tout dépend de la demande et de l'offre locales. Par exemple, le Beagle, le Malinois et le Springer Anglais font partie des races de chien les moins chères en France, mais il n'en va pas forcément de même ailleurs.
Quand on parle d'adoption, on pense généralement à un chiot, mais ce n'est pas la seule option : après tout, il est parfaitement possible d'opter pour un animal déjà adulte - voire carrément âgé.
Certes, ce n'est pas forcément le choix privilégié des futurs adoptants, encore plus pour un chien que pour un chat. C'est particulièrement vrai si l'on souhaite l'éduquer à sa manière et/ou lui apprendre des ordres spécifiques, car l'éducation d'un chien est plus simple à mener lorsqu'il est très jeune - même si elle peut bien sûr se faire à tout âge.
De plus, l'espérance de vie du chien est globalement plus faible que celle du chat : autour de 10 ans à peine - voire moins pour certaines races comme le Dogue de Bordeaux. Adopter un animal ayant déjà quelques années, c'est donc accepter de passer assez peu de temps à ses côtés, et se préparer à l'idée que l'heure des adieux n'est peut-être pas si lointaine...
En revanche, le principal avantage est que cela permet de le payer bien moins cher qu'un chiot de trois mois. Il n'y a pas forcément besoin qu'il soit très âgé pour cela : dès l'âge d'un ou deux ans, le prix commence déjà à baisser fortement. Quant à ceux qui sont déjà vieux, ils sont la plupart du temps cédés gratuitement.
Une bonne solution pour trouver son futur compagnon sans avoir à débourser une somme conséquente (et tout en accomplissant une bonne action) est de se tourner vers des annonces de chiens à adopter dans des refuges.
En effet, ces derniers proposent à l'adoption les animaux dont ils ont la charge en échange d'une contribution financière d'un montant généralement compris entre 150 et 250 euros. Cette somme vise à compenser au moins partiellement les dépenses de prise en charge : alimentation, stérilisation, vaccination, soins en tout genre... Elle ne dépend généralement ni de l'âge ni de la race de l'animal.
D'ailleurs, contrairement à une idée reçue, il n'y a pas que des croisés dans les refuges : on y trouve aussi des chiens de race. Le choix n'en reste pas moins réduit par rapport à si on se tourne vers des éleveurs voire des particuliers : mieux vaut ne pas avoir d'exigences trop précises quant au chien que l'on recherche. En tout cas, adopter un chien dans un refuge est assurément une option intéressante sur le plan financier - voire l'occasion de réaliser une « bonne affaire », en plus de faire une bonne action.
Une autre astuce pour trouver un chien pas cher est de privilégier un type de pelage peu populaire au sein de la race en question.
En effet, même si le prix d'achat dépend essentiellement de la race et de l'âge de l'animal, il existe tout de même des différences parfois notables en fonction de la robe : elle peut être plus ou moins plébiscitée - et chère - en fonction de sa couleur, ses motifs, sa longueur et/ou son type de poils.
Par exemple, le pelage du Beauceron est en général noir avec des marques feu, mais certains individus sont arlequin : comme cette robe est moins recherchée, ils sont souvent moins chers que les autres. De la même façon, le Chien Chinois à Crête est généralement dépourvu de poils sur la plus grande partie du corps, mais certains spécimens possèdent un pelage : ils sont généralement vendus à un prix inférieur, car nettement moins populaires que les autres.
Bien entendu, se tourner vers un pelage peu populaire implique souvent de devoir prendre son mal en patience avant de parvenir à mettre la main sur la perle rare. Mais si cette attente permet d'obtenir la race de son choix à un prix réduit, le jeu peut en valoir la chandelle.
Lorsqu'on souhaite adopter un chien de race, la meilleure option est généralement de se tourner vers un éleveur professionnel spécialisé dans la race en question (et éventuellement une ou plusieurs autres). Toutefois, il est également possible de trouver son bonheur auprès d'un particulier : le prix d'achat est alors en général un peu moins élevé, toutes choses égales par ailleurs.
L'inconvénient majeur de cette option est qu'il faut bien s'assurer que la personne ait pris soin au mieux de son animal. En effet, même avec la meilleure volonté du monde, il y a peu de chances qu'elle ait la même expertise qu'un professionnel concernant l'éducation, la socialisation, l'alimentation ou encore la santé de ses protégés. Or, un chien dont on s'est mal occupé risque davantage de souffrir à plus ou moins brève échéance de toutes sortes de problèmes de santé et/ou de comportement.
Adopter nécessite toujours de tâcher d'évaluer le sérieux et les connaissances du vendeur, la rigueur dont il a fait preuve lors du choix des reproducteurs (notamment en leur faisant passer différents tests génétiques afin d'écarter le risque de transmission de certaines tares héréditaires), ainsi que la qualité de l'alimentation, des soins, de l'environnement et de l'éducation qu'il a offerts à l'animal qu'il propose. C'est valable quand on adopte auprès d'un professionnel, mais c'est encore plus crucial quand on se tourne vers un particulier.
Ce n'est pas forcément une idée à laquelle on pense spontanément, mais adopter à l'étranger permet dans certains cas de réaliser des économies lors de l'achat d'un chien - malgré le surcoût que représentent les démarches correspondantes.
En effet, quel que soit le pays, le prix d'une race dépend d'un côté de sa popularité, de l'autre du nombre d'éleveurs qu'on y trouve. Or, il peut y avoir sur chacun de ces deux critères de grandes différences d'un pays à l'autre, y compris parfois entre deux contrées limitrophes. Par exemple, en Europe, la popularité du Shiba Inu connaît un bond spectaculaire depuis le début du 21ème siècle, au point que l'offre a du mal à suivre la demande. Il en résulte une explosion des prix dans nombre de pays européens, qui ne se produit par dans d'autres endroits du monde. Dans un tel cas, adopter un chien à l'étranger peut être une option pour le payer moins cher.
Une telle décision implique toutefois certains inconvénients :
Par ailleurs, pour que l'opération soit pertinente sur le plan financier et permette effectivement de réaliser des économies, il faut que le coût du transport ne soit pas trop élevé. Or, c'est rarement le cas dès lors qu'il s'agit d'un pays éloigné. De fait, adopter un chien à l'étranger dans le but de payer moins cher est surtout envisageable dans le cas où le pays d'adoption n'est pas trop éloigné du sien : par exemple, les États-Unis si l'on vit au Canada, un pays d'Europe de l'Ouest si l'on vit en France ou en Belgique, etc.
Une astuce qui peut être utile pour trouver un compagnon peu cher est de programmer des alertes sur les sites sur lesquels figurent des annonces de vente ou don de chien.
Il s'agit en effet du meilleur moyen d'être tenu informé des chiens disponibles à l'adoption, et de pouvoir réagir rapidement dès qu'une annonce intéressante et correspondant aux critères qu'on s'est fixé est publiée.
De fait, comme dans beaucoup de domaines, les annonces ayant un prix intéressant ont plus de chances d'attirer l'attention que les autres : dans ces moments-là, la réactivité est donc de mise si l'on veut espérer obtenir l'animal avant que celui-ci ne soit acheté par quelqu'un d'autre.
S'il est normal de chercher à économiser lors de l'achat d'un chien, il ne faut pas non plus faire n'importe quoi : chercher l'offre la moins-disante en termes de prix expose à des déconvenues, voire à ce que le rêve vire au cauchemar.
En premier lieu, il faut se méfier des arnaques dans les annonces de chiots. En effet, toutes sortes de personnes mal intentionnées tâchent de profiter du prix élevé des animaux de compagnie pour soutirer de grosses sommes d'argent à des adoptants potentiels, en proposant des chiots présentés comme de pure race à des prix sensiblement inférieurs à la moyenne.
Il existe alors principalement deux possibilités :
En dehors du cas des arnaques, on peut aussi tomber sur un prix inhabituellement faible justifié par le fait que l'animal souffre d'un problème de santé et/ou de comportement. Ce prix d'achat attractif peut donner l'impression de réaliser une bonne affaire, mais il faut raisonner sur la durée : quand on connaît le montant que les dépenses vétérinaires et/ou les séances avec un comportementaliste peuvent finir par représenter, on réalise vite que le calcul a tôt fait de s'avérer très désavantageux - sans même parler des désagréments et du stress au quotidien.
Mieux vaut donc ne pas crier victoire trop vite lorsqu'on trouve une annonce proposant un chien vraiment peu cher, car on risquerait fort de déchanter tôt ou tard. En cas de doute, il est préférable de s'abstenir et d'opter pour une autre piste (par exemple l'adoption dans un refuge), plutôt que de prendre le risque de perdre une grosse somme d'argent et/ou de faire face à toutes sortes de problèmes...
Acheter un chien n'est pas une mince affaire, et la somme qu'il faut alors débourser est généralement loin d'être négligeable - en particulier si on opte pour un chiot de pure race. Il existe toutefois différents moyens de trouver des chiens proposés à des prix sensiblement inférieurs à la moyenne, et d'adopter sans se ruiner.
Cela dit, il ne faut pas perdre de vue que le gros des dépenses ne se situe pas lors de l'acquisition de l'animal, mais tout au long de sa vie : l'alimentation, les soins vétérinaires, les frais pour le faire garder, les différents accessoires... Ainsi, le coût annuel d'un chien se situe généralement entre 1000 et 1700 euros. Même s'il n'est jamais possible de tout prévoir, mieux vaut avoir une idée précise des dépenses à prévoir pour prendre soin de son animal, histoire de ne pas se retrouver dans l'incapacité de s'en occuper correctement faute de moyens...