Les canidés sont des mammifères vertébrés et carnivores de taille moyenne, que l'on retrouve partout sur Terre, excepté en Antarctique, et dans presque toutes les zones climatiques. Ainsi, le renard polaire vit sur la banquise et au-dessus de la limite supérieure des forêts, et le chien de brousse, quoique rare, habite les savanes de l'Amérique du Sud équatoriale.
Quels sont les points communs entre tous ces animaux ? Quelles sont les différentes sous-espèces de canidés, et où se situe le chien domestique dans cet ensemble ?
Canidae, la famille des canidés, regroupe de nombreuses espèces et sous-espèces, dont le chien domestique, canis lupus familiaris. Celui-ci est même considéré comme une espèce à part entière par le naturaliste suédois Carl von Linné dans le cadre de ses travaux d'identification de plus de 10.000 espèces animales et végétales en 1758.
On trouve aujourd'hui environ 400 races de chiens reconnues à travers le monde, et près de 150 millions de corniauds sur la planète, selon le zoologiste Desmond Morris.
Dans le même temps, on compte 16 genres et 30 à 40 espèces de canidés répandus aux quatre coins du globe.
Genre | Espèces / Sous-espèces |
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Alopex |
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Atelocynus |
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Canis |
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Cerdocyon |
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Chrysocyon |
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Cuon |
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Dusicyon |
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Lycaon |
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Nyctereutes |
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Otocyon |
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Pseudalopex |
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Speothos |
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Urocyon |
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Vulpes |
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Ce tableau évolue perpétuellement en fonction des analyses scientifiques plus modernes. Ainsi, le chien domestique est passé de canis familiaris à Canis lupus familiaris, devenant une sous-espèce du loup (Canis lupus). De même, le fennec est, selon les sources, classé soit dans l'espèce Fennecus, soit intégré à Vulpes Zerda.
En outre, il est intéressant de savoir qu'il existe aujourd'hui 32 sous-espèces de loup (Canis lupus), et 19 sous-espèces du coyote (Canis lastrans) sur le territoire nord-américain.
Les canidés possèdent de grandes canines, un long museau, et des griffes émoussées non rétractiles. La plupart ont cinq doigts sur leurs pattes antérieures et quatre sur les postérieures. Ce n'est pas le cas du Lycaon, qui en possède quatre sur chaque patte, ou du Chien Norvégien de Macareux, qui en possède 6 aux antérieurs.
La taille et le poids des canidés varie très fortement selon les espèces. Il existe par exemple une énorme différence de gabarit entre le petit fennec, qui vit dans le désert et pèse 1,5 kg, et le loup qui pèse entre 20 et 80 kg.
Mais quoi qu'il en soit, les canidés sont tous issus de mangeurs de chair originaires de l'hémisphère nord. En effet, les dents carnassières apparurent il y a 55 millions d'années chez certaines espèces, dont le miacis, ancêtre des canidés. Son évolution a donné naissance au cynodictis, au cynodesmus puis au tomarctus, de proportions moyennes et à la queue plus courte : le genre Canis se dessinait lentement.
Les races ou les variétés d'une espèce peuvent rapidement adapter leur morphologie et leur constitution au climat et aux conditions générales de l'environnement. C'est aussi le cas pour les canidés.
Ainsi, le dingo d'Australie s'est probablement adapté deux fois : d'abord lors de sa domestication en Asie, puis lors de son retour à l'état sauvage en Australie, quand il y a été introduit il y a 3500 ans.
Certaines espèces du genre canis conservent malgré tout plusieurs points communs : leur nombre de chromosomes s'élève à 78, ils ont le même nombre de dents, des mœurs similaires, une façon d'éduquer les petits identique... Ils peuvent également se reproduire entre eux.
Le naturaliste Stonehenge a classifié de façon intéressante les cousins des chiens :
Si, pour le chien domestique, on parle de race, on utilise plutôt le terme de sous-espèces lorsque l'on évoque les canidés sauvages. C'est ainsi une subdivision de l'espèce, comprenant des animaux possédant en commun un certain type héréditaire englobant des caractères morphologiques, physiologiques et psychologiques, ainsi que la nature et la couleur de la robe ou des ongles.