Non content d'être courant chez l’Homme, le diabète est une des maladies hormonales du chien les plus fréquentes. Ses causes, ses conséquences et les méthodes pour le traiter diffèrent toutefois de celui que nous connaissons chez l'être humain.
À quoi est dû le diabète chez le chien ? Quelle est l'espérance de vie d'un chien diabétique ? Quels sont les traitements efficaces contre cette maladie ?
Le diabète sucré, très souvent abrégé en diabète, est une maladie caractérisée par une hyperglycémie chronique, c'est-à-dire une concentration trop élevée de glucose dans le sang sur la durée. Il se distingue donc de la simple hyperglycémie par le fait que la situation n'est pas juste ponctuelle. Les excès de glucose étant à terme toxiques pour l'organisme, il finit par engendrer diverses complications.
Le diabète est connu depuis très longtemps chez l'être humain, puisque différents écrits datant du 16ème siècle avant J.-C. décrivaient déjà les symptômes de cette maladie avec précision.
Le terme « diabète » fut choisi par les Grecs aux alentours du 2ème siècle de notre ère : il signifie « qui passe à travers » en référence à l'augmentation de la soif et des urines que provoque cette maladie, qui donne l'impression que l'eau ne fait que « passer au travers du corps » sans être assimilée. Ce mot est d'ailleurs utilisé pour désigner également le diabète insipide, une maladie bien distincte du diabète sucré mais qui provoque elle aussi une soif et des urines importantes.
Si les premiers cas de diabète chez l'être humain remontent donc à plusieurs milliers d'années, il est difficile de dater précisément la découverte de cette maladie chez le chien. Chez le chat en revanche, la description du premier cas remonterait à 1916, d'après l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort (France).
Même si le diabète est une maladie relativement répandue chez le chien, il semble l'être beaucoup moins que chez l'Homme : en effet, d'après une étude américaine intitulée « Time trends and risk factors for diabetes mellitus in dogs: analysis of veterinary medical data base records (1970-1999) » et publiée en 2003 dans The Veterinary Journal, la prévalence du diabète chez le chien est de moins de 1%.
Elle est toutefois beaucoup moins fréquente que chez nous, puisqu'elle toucherait environ 10% des humains sur la planète, d'après une étude intitulée « National, regional, and global trends in fasting plasma glucose and diabetes prevalence since 1980: systematic analysis of health examination surveys and epidemiological studies with 370 country-years and 2·7 million participants » et publiée en 2011 dans la revue The Lancet - sachant toutefois qu'il existe de grandes disparités d'un pays à l'autre.
Différents mécanismes du corps se chargent de réguler la quantité de glucose dans le sang (nommée glycémie), c'est-à-dire de la maintenir à un niveau acceptable. Elle est considérée comme normale chez un chien à jeun lorsqu'elle est comprise entre 0,7 et 1,1 gramme par litre de sang.
Cette régulation est très précise et permanente. Par exemple, lorsqu'une hyperglycémie survient (à la suite notamment d'un repas trop riche en glucides), le pancréas produit une hormone appelée insuline, qui favorise l'absorption de l'excès de glucose par le foie, les cellules adipeuses et certains muscles. À l'inverse, diverses hormones ont pour effet d'augmenter la glycémie : on peut citer notamment le glucagon, le cortisol, l’hormone de croissance ou encore l’adrénaline.
Néanmoins, il arrive parfois que certains de ces mécanismes de régulation fonctionnent mal et que le taux de glucose soit anormalement élevé ou faible dans le sang. Ceci peut se produire par exemple si l'insuline n'est pas produite en quantité suffisante ou si l'organisme ne réagit pas à sa présence : le glucose en excès n'est alors plus suffisamment éliminé, ce qui provoque du diabète. Lorsque la glycémie est comprise entre 1,3 et 1,8 g/L, le chien présente un début de diabète ; lorsqu'elle est supérieure à 3 g/L, les symptômes typiques du diabète apparaissent.
Le diabète peut avoir des origines variées chez le chien. Les chercheurs ont donc établi différentes classifications, en fonction des causes et des mécanismes en jeu. L'une d'entre elles consiste à répartir les cas de diabète en deux types : le diabète de type 1 (ou insulino-dépendant) et le diabète de type 2 (ou non insulino-dépendant).
Le diabète de type 1 est caractérisé par un défaut grave de production d'insuline par le pancréas. Il est parfois appelé aussi diabète insulino-dépendant, en référence à la classification des différents types de diabète chez l'Homme. Cette appellation est toutefois de plus en plus remise en cause dans le cas du chien.
Quoi qu'il en soit, contrairement à ce qu'on observe chez les humains et chez les chats, le diabète de type 1 semble être le type le plus courant au sein de cette espèce.
Il peut avoir différences origines, notamment :
Le diabète de type 2 est dû non pas à une faible production d'insuline, mais à une résistance de l'organisme à cette substance : les cellules et muscles censés absorber le glucose du sang sont de moins en moins sensibles à cette hormone et absorbent donc de moins en moins les excès de glucose. Il est parfois qualifié de diabète non insulino-dépendant, en référence à la classification ayant cours chez l'être humain - l'emploi de cette appellation est toutefois de plus en plus contesté pour les animaux.
Le diabète de type 2 est fréquent chez les chiens en surpoids, voire obèses : en effet, compte tenu de l'accumulation de graisses dans l'organisme, les muscles tendent à utiliser davantage les lipides comme source d'énergie, plutôt que le glucose présent dans le sang. Toutefois, d'autres facteurs peuvent aussi en être à l'origine, tels qu'un faible niveau d'activité ou l'utilisation de certains médicaments (par exemple des corticoïdes).
La première conséquence de ce type de diabète est que les situations d'hyperglycémie ne se résolvent pas aussi rapidement qu'elles le devraient. Le pancréas compense donc cette plus faible réactivité de l'organisme en produisant de plus en plus d'insuline. Toutefois, à force d'être trop sollicitées, les cellules chargées de fabriquer cette dernière finissent par s'épuiser et mourir. L'organisme devient donc à terme incapable de produire suffisamment d'insuline : autrement dit, en l'absence d'intervention, le diabète de type 2 évolue généralement vers un diabète de type 1.
À l'instar de ce qu'on constate chez les humains, les symptômes du diabète chez le chien mettent du temps à apparaître, car il s'agit d'une maladie silencieuse. En effet, elle progresse lentement et discrètement pendant des mois voire des années, avant de finir par devenir visible.
Lorsqu'ils apparaissent, les symptômes sont généralement les mêmes d'un chien à l'autre, indépendamment du type de diabète et de son origine. À terme, des complications graves sont susceptibles d'apparaître, car les excès de glucose sont néfastes pour l'organisme s'ils se prolongent dans le temps.
Le diabète commence par une phase de plusieurs mois à plusieurs années au cours de laquelle le taux de glucose dans le sang de l'animal augmente durablement, sans pour autant que des symptômes ne se manifestent.
Le diabète commence à se développer lorsque la glycémie atteint environ 1,5 g/L de manière chronique, au lieu d'être comprise entre 0,7 et 1,1 g/L comme chez un chien en bonne santé.
À ce stade, l'hyperglycémie peut bien sûr être détectée de manière fortuite, par exemple à l'occasion d'une prise de sang. Pour autant, elle n'a pas encore de conséquences visibles. Par exemple, les mictions restent tout à fait normales, car tant que la glycémie reste en-dessous d'environ 2 g/L, les reins du chien sont capables de "retenir" les excès de glucose dans l'organisme : les urines en contiennent donc très peu.
Lorsque la glycémie atteint environ 2 grammes par litre de sang, les capacités rénales du chien sont dépassées : par conséquent, une partie du glucose en excès commence à être envoyé dans les urines afin d'être éliminé. Ces dernières commencent donc à contenir plus de sucre que d'ordinaire : c'est ce que l'on appelle la glycosurie.
Une analyse d'urines permet de détecter cette situation. Mais là encore, la maladie n'est pas vraiment visible, car aucun symptôme facilement détectable n'est présent : le chien n'urine pas beaucoup plus que d'habitude, et sa soif n'est pas spécialement augmentée.
Les premiers symptômes du diabète apparaissent lorsque le taux de glucose dans le sang du chien dépasse environ 3 g/L.
Au-delà d'une glycémie de 3 g/L, les urines de l'animal contiennent beaucoup trop de sucres et prennent donc une consistance plus épaisse.
Dans le même temps, le glucose étant connu pour avoir un effet dit osmotique (c'est-à-dire qu'il a tendance à "attirer" l'eau présente dans les cellules alentour), sa présence en excès dans les urines provoque une augmentation du volume de celles-ci par absorption de l'eau de l'organisme. Concrètement, cela se traduit par une augmentation du nombre et du volume des mictions journalières ; un phénomène que l'on nomme polyurie. Le chien peut aussi redevenir malpropre s'il n'a pas la possibilité de se soulager chaque fois qu'il en a besoin.
Pour éviter la déshydratation, il compense ces pertes en eau en buvant beaucoup plus qu'à l'accoutumée - ce que l'on appelle la polydipsie.
Le meilleur ami de l'Homme est connu pour être un animal gourmand et parfois glouton : rien d'étonnant donc à ce qu'il refuse rarement la nourriture qu'on lui propose. Mais dans le cas d'un chien diabétique, il est très fréquent d'observer une polyphagie, c'est-à-dire une augmentation notable de l'appétit sans lien avec la gourmandise.
En effet, en temps normal, l'apparition du sentiment de satiété est liée à l'absorption de glucose par certaines zones du cerveau, sous l'effet de l'insuline. Or, dans le cas d'un chien diabétique, cette dernière ne joue plus correctement son rôle (soit parce qu'elle n'est plus suffisamment produite par le pancréas, soit parce que l'organisme y est devenu moins sensible). Il en résulte une diminution de l'absorption du glucose par le cerveau, et donc un retard d'apparition de la sensation de satiété, quand bien même l'estomac est déjà bien rempli.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'augmentation de l'appétit ne se traduit pas nécessairement par une prise de poids visible. En effet, le chien diabétique maigrit notablement dans près d'un cas sur deux, d'après une thèse intitulée « Diabète sucré chez le chien : prise en charge médicale et diététique » et présentée en 2015 à l'Université Claude Bernard de Lyon (France).
Parfois fulgurante, cette perte de poids est liée au fait que l'insuline joue également un rôle dans le maintien de la structure des tissus, des muscles et des graisses présents dans le corps : sa raréfaction et/ou son incapacité à agir dans l'organisme provoquent donc une fonte musculaire et adipeuse.
En plus des symptômes caractéristiques évoqués précédemment, le diabète peut être responsable de graves complications chez le chien, en raison de la quantité de sucre qui s'accumule dans le sang. Elles surviennent le plus souvent en cas de diabète non traité, lorsque le taux de sucre atteint des niveaux élevés. Certaines d'entre elles peuvent même être mortelles.
La cataracte est l'une des conséquences les plus connues du diabète, tant chez les humains que chez les chiens.
Elle est directement liée à l'hyperglycémie : le glucose en excès se dépose dans les petits vaisseaux sanguins situés dans les yeux, et faute de pouvoir être éliminé, s'accumule notamment dans le cristallin, qu'il finit par déformer et dont il détruit les fibres. Il en résulte une baisse notable de la vision, voire une cécité. La cataracte peut apparaître de manière très brutale (en seulement quelques jours) ou au contraire se développer de manière progressive, pendant de longs mois voire années.
Le diabète peut également occasionner d'autres problèmes oculaires, qui sont toutefois moins fréquents que la cataracte. On peut citer par exemple l'uvéite (c'est-à-dire une inflammation de l'uvée, qui est une partie de l'oeil) ainsi que certaines affections de la rétine, liées là aussi à la dégradation de petits vaisseaux sanguins causée par un excès de glucose.
L'acido-cétose diabétique est une conséquence à la fois fréquente et grave du diabète.
En effet, en raison du défaut d'insuline ou de son inefficacité, les muscles et les tissus n'ont plus la possibilité d'utiliser suffisamment de glucose pour fonctionner correctement. À la place, ils se tournent donc vers les graisses stockées dans l'organisme, qu'ils dégradent afin d'obtenir l'énergie dont ils ont besoin. Il résulte de ce mécanisme non seulement une perte de poids notable (et ce en dépit d'un appétit souvent augmenté), mais aussi une accumulation de corps cétoniques dans le sang, qui sont des déchets produits lors de la dégradation des lipides.
Lorsque ces corps sont trop nombreux, ils acidifient le sang, ce qui a des répercussions néfastes sur tout l'organisme. Le chien présente alors une baisse de son état général : il est abattu, perd l'appétit, vomit et/ou souffre de diarrhées, deux phénomènes qui eux aussi augmentent les pertes en eau, en plus des mictions plus fréquentes. Dans les cas graves, il peut tomber en état de choc, sombrer dans le coma et même mourir.
En plus de problèmes oculaires et de l'acido-cétose diabétique, le diabète peut entraîner diverses autres complications, parmi lesquelles :
Savoir si un chien est diabétique n'est pas très compliqué, dans la mesure où la polydipsie, la polyurie et la polyphagie sont des symptômes aisément identifiables et typiques de cette maladie.
Leur existence n'est toutefois pas suffisante pour établir un diagnostic précis et surtout connaître le stade d'évolution de la maladie. Pour cette raison, le vétérinaire procède à une prise de sang du chien afin de mesurer sa glycémie à jeun, ainsi qu'à une analyse d'urine pour déterminer la quantité de glucose présente dans ses urines.
Des examens complémentaires peuvent ensuite être réalisés dans le but de mettre en évidence l'origine éventuelle du diabète, ce dernier pouvant être causé par divers problèmes de santé sous-jacents.
Un chien diabétique doit être pris en charge et suivre un traitement sur le long terme, afin de l'aider à réguler sa glycémie. Ce traitement est dit symptomatique : il ne permet pas de guérir, mais de limiter les symptômes et les risques de complication graves. À de très rares exceptions près, il devra donc être poursuivi jusqu'à la fin de la vie de l'animal.
Le traitement du diabète chez le chien passe généralement a minima par des injections d'insuline, afin d'aider l'organisme à réduire le taux de glucose dans le sang.
Il existe deux types d'insuline utilisable chez le chien, qui se distinguent notamment par leur durée d'action :
Un mélange des deux types peut parfois être utile, par exemple dans le cas où une action plus continue est préférable à une action par "pics".
C'est le vétérinaire qui, après examen, détermine la ou les insuline(s) à utiliser. Une hospitalisation du chien diabétique pendant quelques jours est souvent nécessaire afin de surveiller l'efficacité des produits et ajuster le dosage quotidien. Cet ajustement doit impérativement être effectué par un spécialiste, car une quantité inappropriée de produit peut avoir de graves conséquences pour l'animal. En effet, l'insuline est inefficace si elle est sous-dosée, et provoque une hypoglycémie pouvant être mortelle si elle est surdosée.
Quelle que soit la situation, l'insuline s'achète en flacons et s'administre sous forme d'injections sous-cutanées. Quelques produits existent sous forme orale, mais leur efficacité n'est pas prouvée à ce jour. En effet, l'insuline étant fragile, elle est généralement détruite lors de la digestion. Par conséquent, ils sont très rarement utilisés chez les animaux.
Dans la plupart des cas, deux injections quotidiennes sont nécessaires afin d'obtenir un résultat satisfaisant. Il est alors de coutume d'en réaliser une le matin et une le soir, toujours aux mêmes heures de la journée, afin que la glycémie reste le plus stable possible. C'est au maître de s'en charger lui-même, mais le fait que les piqûres soient totalement indolores pour son chien facilite grandement la tâche.
Avant usage, le flacon d'insuline doit être homogénéisé (c’est-à-dire agité lentement) sans pour autant être secoué, car cela endommagerait les molécules et les rendrait moins efficaces. Les injections peuvent être réalisées à l'aide d'une seringue ou d'un stylo injecteur avec aiguille à usage unique. Pour maximiser leur efficacité, il est préférable de les réaliser dans des zones pauvres en graisse, comme par exemple au niveau du thorax. Le fait de tondre le pelage de son chien localement peut faciliter l'administration, en particulier dans le cas d'une race de chiens à poil long.
Après usage, le flacon d'insuline doit impérativement être conservé au réfrigérateur. La température ne doit toutefois pas être trop basse, car si le produit gèle, il perd en efficacité. Il en va de même s'il est exposé durablement à une trop forte chaleur. Dans un cas comme dans l'autre, mieux vaut en cas de doute le jeter et en utiliser un autre.
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que la dose quotidienne d’insuline à administrer à un chien diabétique évolue dans le temps. Il est donc indispensable d’effectuer des contrôles réguliers chez le vétérinaire, afin que celui-ci ajuste le traitement lorsque cela est nécessaire. Le maître ne doit en aucun cas prendre l'initiative de changer lui-même le dosage, car la moindre variation inappropriée peut avoir de graves répercussions sur l'animal. En particulier, si la dose est trop importante, il y a notamment un risque d'hypoglycémie aux conséquences potentiellement très graves.
Traiter un chien diabétique avec des piqûres d'insuline est non seulement contraignant au quotidien, mais également très coûteux.
En effet, quand on additionne le prix des flacons, celui des seringues et les examens réguliers chez le vétérinaire, on aboutit généralement à un montant compris entre 50 et 100 euros mensuels. Ce montant peut bien sûr varier en fonction de la taille de l'animal (toutes choses égales par ailleurs, plus il est grand, plus les quantités à injecter sont importantes), du type d'insuline à utiliser et du nombre d'injections à effectuer. Dans la mesure où un chien reste généralement diabétique toute sa vie, les dépenses correspondantes ne sont clairement pas négligeables, en particulier s'il tombe malade jeune.
En fonction de l'offre choisie, l'assurance santé de l'animal peut couvrir tout ou partie des dépenses liées au diabète. Souscrire une assurance santé pour son chien est donc une option potentiellement intéressante pour limiter le risque d'être un jour confronté à des dépenses importantes lorsqu'on possède un animal prédisposé à cette maladie. Il faut simplement veiller à opter pour une offre qui prend en charge cette maladie, et s'assurer de bien respecter les conditions du contrat : en particulier, le diabète n'est généralement pris en charge que s'il se déclare après la souscription et la fin du délai de carence.
Le traitement à base d'insuline doit très souvent s'accompagner d'un changement d'alimentation du chien afin d'éviter les repas trop riches ou trop pauvres en glucides, qui pourraient occasionner des variations importantes du taux de glucose dans le sang. C'est le vétérinaire qui le définit en même temps qu'il met en place l'insulinothérapie.
Même s'il dépend en réalité de chaque animal à traiter, le nouveau régime alimentaire institué est généralement pauvre en sucres rapides et graisses, et plutôt riche en protéines et en fibres. Il permet de limiter le risque de complications et d'aider à retrouver un poids normal : l'animal maigrit s'il était en surpoids, et reprend des couleurs s'il avait trop maigri. Dans les deux cas, la transition doit être régulière et la variation de poids très progressive.
Le régime doit être suivi avec rigueur et ne souffrir aucun écart (ou presque) : les aliments correspondants sont donc à donner tous les jours, dans les mêmes quantités et si possible aux mêmes heures. Quant aux friandises, elles sont à éviter autant que faire se peut, car elles sont généralement très caloriques.
Pour ce qui est de la prise d'eau, il est inutile de tenter de la réduire : en effet, le chien boit beaucoup car il urine beaucoup, et non l'inverse. Le priver d'eau serait même très dangereux pour lui, car cela augmenterait le risque d'une déshydratation potentiellement fatale. Il est donc important au contraire de s'assurer qu'il a toujours accès à de l'eau claire et fraîche. De toute façon, au fur et à mesure du traitement, la polydipsie devrait progressivement s'atténuer puis disparaître.
En plus des injections d'insuline et du changement d'alimentation qui sont tous deux quasi indispensables, il existe d'autres précautions à connaître afin de prendre en charge un chien diabétique du mieux possible :
Quelle que soit la cause à l'origine de la maladie, il est très peu probable qu'un chien diabétique guérisse, même avec un traitement. Ainsi, il restera vraisemblablement touché jusqu'à la fin de sa vie.
Toutefois, même s'il est contraignant et n'est pas toujours efficace à 100%, le traitement à base d'insuline permet de limiter fortement les risques de complications graves, voire certains symptômes. Il assure ainsi une vie presque normale, d'où l'intérêt de le mettre en place le plus tôt possible et de le respecter aussi longtemps que nécessaire.
Si le traitement du diabète est correctement suivi et fonctionne bien, l'espérance de vie d'un chien diabétique est très similaire à celle d'un chien non malade. Cela n'est toutefois vrai qu'à condition qu'il ait été mis en place suffisamment tôt (c'est-à-dire avant que des complications graves soient présentes) et qu'il soit assorti d'une très bonne hygiène de vie.
Le diabète est une maladie hormonale fréquente chez le chien, même si elle l'est moins que chez l'Homme. En l'absence de prise en charge rapide et de mise en place d'un traitement, il peut avoir des conséquences très graves et même être mortel. Heureusement, les soins permettent généralement à l'animal de retrouver une vie quasiment normale.
S'il est difficile d'empêcher son chien de devenir diabétique, il est tout de même possible de réduire les risques en lui offrant un mode de vie sain, qui allie notamment bonne alimentation et exercices quotidiens. Mais la maladie pouvant être d'origine génétique, toutes les précautions du monde ne peuvent garantir un risque zéro. Charge donc au maître d'apprendre à en reconnaître les signes si elle se présente, pour pouvoir agir avant qu'il ne soit trop tard.
Mon chien, Simba, est diabétique depuis quelques années maintenant. Malgré un traitement régulier à l'insuline,...
Traitement du diabète insulinodépendant chez le chienBonjour, Si cela peut aider certains, j’ai créé un blog sur ma propre expérience du diabète chez le chien: ...