Lorsqu'on aime les animaux et qu'on souhaite exercer un métier en lien avec eux, ce ne sont pas les idées qui manquent : on peut choisir par exemple de devenir soigneur animalier, éleveur, éducateur, comportementaliste, gestionnaire de refuge ou de pension, mais aussi auxiliaire vétérinaire.
Moins connu mais plus accessible que le métier de vétérinaire, il est presque aussi important que ce dernier pour prendre soin des animaux de compagnie.
En quoi consiste t-il exactement ? Quelle formation faut-il suivre pour devenir auxiliaire vétérinaire ? Quelles sont les qualités requises ? Quel salaire peut-on espérer obtenir, et quelles sont les perspectives d'évolution ?
L'appellation d'auxiliaire vétérinaire est la norme en France, mais on parle plutôt d'assistant vétérinaire en Belgique, d'assistant en médecine vétérinaire en Suisse et d'aide vétérinaire au Québec.
Quelle que soit la manière exacte dont on le nomme, ce professionnel est en quelque sorte le bras droit du vétérinaire. Il l'assiste en effet dans de nombreuses tâches, qu'elles soient médicales ou administratives :
Ainsi, le travail d'un auxiliaire vétérinaire est très varié. Il est un précieux soutien pour le vétérinaire, dans la mesure où il le décharge de toutes sortes de tâches et l'aide à exercer dans les meilleures conditions.
Le temps alloué à chaque type de tâche dépend toutefois des conditions d'exercice. Par exemple, en ville, un vétérinaire exerce le plus souvent dans son cabinet et peu au domicile : l'auxiliaire est donc plus facilement en mesure de participer aux soins. Au contraire, en milieu rural, il s'occupe généralement surtout de l'administratif : secrétariat, comptabilité...
Bien entendu, il est important d'aimer les animaux, de ne pas souffrir d'allergie à leur contact et de ne pas avoir de difficultés pour interagir avec eux si l'on souhaite devenir assistant vétérinaire, puisqu'on est amené à les côtoyer au quotidien. Cela implique notamment de ne pas avoir peur et d'être capable de garder son sang-froid face à un animal qui est agressif, d'être capable de rassurer un animal inquiet et/ou malade, etc.
Un minimum de connaissances médicales est également indispensable : cela permet à la fois de conseiller les propriétaires sur la meilleure façon de s'occuper de leur compagnon, mais aussi de réaliser des tâches précises comme nettoyer le cabinet ou préparer le matériel en vue par exemple d'une opération chirurgicale.
Cela va de pair avec le fait qu'il ne faut pas être rebuté par la vue du sang ou par toutes sortes d'autres symptômes : plaie, fracture, vomissements, diarrhée... De fait, même si le soin des animaux n'est pas la plus grande partie du métier - en particulier si l'on exerce en milieu rural -, il en représente tout de même une part non négligeable.
Par ailleurs, compte tenu du nombre de tâches à réaliser, il est essentiel d'être polyvalent. En effet, en plus des qualités précédemment évoquées, il faut avoir un bon sens du contact, une maîtrise au moins basique des outils de bureautique, des connaissances solides sur les produits et accessoires vendus par le cabinet pour conseiller les propriétaires...
Enfin, un esprit rigoureux et un bon sens de l'organisation sont cruciaux pour ne pas se laisser déborder au quotidien. Par exemple, il ne saurait être question d'oublier de réaliser certaines tâches ou de s'emmêler les pinceaux dans l'emploi du temps : cela aurait des conséquences néfastes à la fois pour le vétérinaire et pour les propriétaires d'animaux.
La formation pour devenir assistant vétérinaire est moins stricte que la formation pour devenir vétérinaire, mais elle reste tout de même exigeante. Les critères diffèrent toutefois d'un pays à l'autre.
Dans tous les cas, la formation ne se cantonne pas à certaines espèces en particulier, mais couvre toutes celles que l'on peut être amené à rencontrer en consultation : chat, chien, NAC, bétail... Par contre, l'expérience et le lieu où l'on exerce peuvent ensuite permettre de se spécialiser dans certains types d'animaux plutôt que dans d'autres.
Il n'existe en France qu'une seule certification reconnue officiellement pour exercer en tant qu'auxiliaire vétérinaire : la certification d'Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire (ASV).
Elle s'obtient à l'issue d'une formation de deux ans en alternance, c'est-à-dire qui comprend à la fois des cours dans une école et des journées de travail dans un cabinet vétérinaire. Elle est accessible à toute personne d'au moins 18 ans, détentrice du baccalauréat (ou d'un équivalent) et ayant réalisé une immersion professionnelle d'au moins 70 heures dans une structure vétérinaire au cours des deux années précédentes.
D'autres certifications existent, mais qui ne sont pas reconnues officiellement dans la profession. Parmi elles figure la certification d'Auxiliaire Vétérinaire Qualifié (AVQ). Elle se fait en un an, là aussi en alternance. Contrairement à la formation d'Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire, elle se concentre essentiellement sur l'acquisition de compétences liées au travail de secrétariat, à la relation client et à l'hygiène du cabinet : elle ne forme pas à la réalisation de soins en tant que tels, ni même à l'assistance lors des opérations chirurgicales.
En Belgique, il existe plusieurs centres proposant une formation d'assistant vétérinaire dont le diplôme est reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En général, celle-ci se fait en alternance pendant deux ans, et couvre l'ensemble des compétences attendues pour ce métier - y compris donc les connaissances médicales nécessaires pour assister le vétérinaire lors d'opérations délicates. Elle est accessible à toute personne ayant au moins 17 ans et ayant achevé ses études secondaires. En fonction de l'établissement concerné, il peut être nécessaire de réaliser un entretien ou un test d'admission. Le mieux pour savoir ce qu'il en est est de se renseigner auprès de l'établissement envisagé.
Comme en France, il existe également d'autres formations pour devenir assistant vétérinaire. Toutefois, elles sont en général plus courtes et moins complètes : par exemple, elles n'intègrent pas forcément de mise en pratique des connaissances acquises. Par ailleurs, le diplôme ou le certificat délivré n'est pas reconnu officiellement dans la profession. Pour ces deux raisons, mieux vaut donc se renseigner convenablement avant de se lancer dans un tel cursus.
Comme en France et en Belgique, le mieux pour devenir assistant en médecine vétérinaire (AMV) en Suisse est de suivre une formation en alternance.
En général, celle-ci s'étale sur trois ans, et comprend un jour de cours pour quatre jours de travail dans un cabinet ou une clinique vétérinaire. Elle est accessible à toute personne ayant achevé sa scolarité obligatoire, mais certaines structures vétérinaires demandent à ce que les futurs alternants passent d'abord un examen d'admission.
À l'issue de la formation est délivré un certificat fédéral de capacité (CFC) d'assistant en médecine vétérinaire, qui permet ensuite d'exercer officiellement ce métier partout dans le pays.
Si l'on souhaite devenir aide vétérinaire au Québec, le mieux est de suivre une formation en techniques de santé animale (TSA).
Cette formation n'est dispensée que par quelques collèges d'enseignement général et professionnel (Cégep en abrégé). Elle s'étale généralement sur deux ou trois années, et comprend des cours théoriques et pratiques assez poussés. À l'issue de la formation, est délivré un diplôme d'études collégiales (DEC) en santé animale, qui permet de justifier des compétences acquises lors de la recherche d'emploi.
Pour aller encore plus loin, il est possible de passer l'Examen National des Techniciens en Santé Animale (ENTSA) afin d'obtenir le titre de TSA certifié. Il s'agit d'une certification reconnue aussi bien au Canada qu'aux États-Unis (mais pas en Europe), et qui est requise pour travailler dans certaines structures. Une fois l'examen réussi, il est nécessaire de maintenir et d'actualiser ses connaissances via de la formation continue, afin de conserver sa certification sur le long terme.
Par définition, un assistant vétérinaire exerce le plus souvent auprès d'un vétérinaire. Il travaille donc généralement dans un cabinet, dans un centre hospitalier ou encore dans une clinique vétérinaire, que ce soit en ville ou en milieu rural. Il est toutefois possible aussi de travailler dans d'autres structures : un refuge, un élevage canin, un centre équestre, etc. Tout dépend du type d'animaux dont on a le plus envie de s'occuper, et bien sûr des opportunités qui se présentent.
En tout cas, pour trouver un poste d'auxiliaire vétérinaire, le mieux est de déposer sa candidature sur des sites de recherche d'emploi en ligne. On peut aussi postuler directement auprès d'une structure (cabinet, clinique, centre hospitalier, refuge...) : soit pour répondre à une offre d'emploi existante, soit pour laisser son CV si à l'avenir un poste se libère. Si l'on souhaite se renseigner sur les structures en question pour savoir dans lesquelles postuler, il existe des plateformes en ligne qui regroupent des avis sur les employeurs, voire qui réalisent des classements des entreprises les mieux notées dans chaque secteur.
Le processus de recrutement se déroule ensuite de façon assez classique, avec généralement des entretiens téléphoniques ou de visu.
Il n'existe pas de passerelle permettant de devenir facilement vétérinaire si l'on est déjà assistant vétérinaire. En effet, les études à réaliser et les compétences à obtenir ne sont pas du tout les mêmes. Par conséquent, si l'on souhaite devenir à terme vétérinaire, passer par la case « auxiliaire » ne fait pas gagner de temps, même si permet évidemment de découvrir le métier et d'apprendre les bases.
Il ne faut toutefois pas croire qu'aucune évolution ne soit possible dans ce métier. En particulier, on peut se spécialiser dans certains types d'animaux : chiens, chats, chevaux, bétail, NAC... Cette spécialisation se fait tout naturellement en exerçant, en fonction des animaux dont on est le plus amené à s'occuper. Par exemple, si l'on travaille en ville, on a normalement surtout affaire à des chiens et des chats (voire éventuellement des NAC), alors qu'en milieu rural, on peut plus facilement être en contact avec des chevaux ou du bétail. Il existe d'ailleurs des structures vétérinaires spécialisées dans certains types d'animaux : équidés, bovins, ovins...
Par ailleurs, au fur et à mesure que l'on obtient de l'expérience, il est possible de participer davantage aux soins et aux opérations chirurgicales. Cela implique toutefois généralement de travailler en ville, de préférence dans une grande structure (par exemple un centre hospitalier vétérinaire). En effet, en milieu rural, les cabinets sont bien souvent de taille réduite, et n'ont pas forcément les équipements requis pour réaliser des interventions complexes sur les animaux.
Le salaire d'un auxiliaire vétérinaire dépend notamment du territoire où il exerce, ainsi que potentiellement de son niveau de qualification.
En France par exemple, il faut compter généralement, en début de carrière :
En Belgique, la rémunération est globalement similaire à celle en France.
En Suisse, le salaire d'un assistant en médecine vétérinaire est de l'ordre de 4000 euros brut / mois.
Quant au Québec, la rémunération d'un aide vétérinaire se situe autour de 2000 euros brut / mois.
Il existe ensuite des variations en fonction de divers facteurs, notamment de la structure dans laquelle on officie : centre hospitalier, cabinet, clinique, refuge...
Le métier d'assistant vétérinaire est peu connu - en tout cas bien moins que celui de vétérinaire. Pourtant, il est presque aussi important pour prendre soin des animaux. Les tâches à réaliser sont variées, puisqu'il faut à la fois gérer la relation client et épauler le spécialiste dans les soins médicaux apportés au quotidien. La formation à réaliser pour exercer ce métier dépend des pays et des territoires, mais elle se déroule généralement en plusieurs années et s'avère exigeante : il y a beaucoup de choses à assimiler, tant dans le domaine de la gestion administrative que dans celui du médical.